6 septembre 2023 - 07:00
Vent de renouveau à la Polyvalente Robert-Ouimet
Par: Adaée Beaulieu

La nouvelle directrice de la polyvalente, Valérie Trottier-Letarte, entourée de ses adjointes, Kateri Pelland et Patricia Côté. Photo Adaée Beaulieu | La Pensée ©

Cette année, c’est une toute nouvelle équipe de direction qui a vécu sa première rentrée scolaire à la Polyvalente Robert- Ouimet (PRO) les 30 et 31 août. Elle apporte avec elle une nouvelle vision et plusieurs nouveaux projets à court et moyen terme.

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La nouvelle directrice, Valérie Trottier-Letarte, est en poste depuis janvier et ses adjointes, Kateri Pelland et Patricia Côté, respectivement depuis novembre 2022 et avril 2023. Mme Trottier-Letarte a toujours travaillé dans la MRC d’Acton. Elle a été enseignante à l’école Saint-Jean- Baptiste de Roxton Falls de 2009 à 2017. À la rentrée scolaire 2017, elle est devenue directrice adjointe à la PRO, puis a décidé de revenir à ses premiers amours en tant que directrice de son ancienne école, elle qui était tant attachée à son milieu. C’est le départ de l’ancien directeur de la PRO, Pascal Leblanc, pour occuper le poste de directeur au Centre d’éducation aux adultes Saint-Hyacinthe–Acton qui lui aura donné le goût de briguer le poste, elle qui avait particulièrement apprécié travailler auprès des 12 à 17 ans.

De nombreux défis

Les défis étaient grands pour la nouvelle directrice en prévision de la rentrée, principalement en raison de la pénurie de personnel, mais aussi du manque de nouveaux candidats au Centre de formation en entreprise et récupération (CFER). Il s’agit de la seule entreprise-école du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) et elle est située tout juste à côté de la polyvalente. Elle accueille des jeunes de 15 ans, ayant des défis d’apprentissage, pour une période de trois ans.

Néanmoins, des solutions ont été trouvées. Pour ce qui est du CFER, seulement quatre adolescents s’étaient inscrits plutôt que 12 en première année. Valérie Trottier-Letarte explique que puisque la pérennité du CFER était une priorité, des jeunes ont été recrutés à la Formation à un métier semi-spécialisé (FMS). C’est alors qu’a été créée la Passerelle CFER-FMS et elle a permis de former un groupe de 13 élèves. Ceux provenant de la FMS auront d’ailleurs accès à des formations qu’ils n’auraient pas eues comme celles pour la conduite des chariots élévateurs, l’ergonomie et le dressage canin.

Pour ce qui est de la pénurie de personnel, 6 groupes sur 25 n’ont pas de professeur spécialiste dans un de leurs cours. Afin de combler ce besoin, d’autres professeurs de cette même matière sont libérés de tâches connexes pour leur enseigner. Il se peut donc que, pour un même groupe, un enseignant s’occupe de planifier les cours, un autre de donner la matière et un troisième de la correction.

« Nous avons tout en place pour répondre aux besoins des élèves. Nous voulons vraiment qu’ils aient les mêmes chances de réussite. Il faut que chaque élève soit considéré comme étant celui de tous les enseignants », a déclaré la directrice. Elle avait d’ailleurs fait part de cette même vision à LA PENSÉE à son arrivée en janvier et elle espère que cet esprit de collaboration au sein du personnel perdurera.

L’école a accueilli 858 élèves et compte au moins 130 employés, dont une soixantaine d’enseignants. Parmi ceux-ci, certains sont sans brevet, mais ce sont des immigrants ayant étudié en enseignement dans leur pays d’origine ou des personnes provenant d’un domaine connexe.

De beaux projets

Pour ce qui est des nouveautés mises en place ou à venir, l’école a rédigé à la fin de l’année scolaire 2022-2023 sa mission, sa vision et ses valeurs. Ces dernières sont un acronyme avec l’abréviation du nom de l’école, soit prendre engagement, respect et ouverture. Les règles de vie ont aussi été formulées à la positive plutôt qu’à la négative pour encourager les comportements positifs. Toutes les écoles du CSSSH devront aussi livrer leur projet éducatif en décembre.

Plus spécifiquement, Valérie Trottier-Letarte travaillera aussi à faciliter la transition entre le primaire et le secondaire. « C’est une énorme marche. On pourrait même dire que c’est une échelle », a-t-elle déclaré. Pour ce faire, elle souhaite développer un partenariat avec les écoles primaires et celui-ci a débuté tranquillement. Un comité vient d’être formé à cet effet. De plus, tout juste avant la rentrée, certains élèves qui allaient commencer le secondaire ont pu participer à un camp d’intégration de trois jours. Ils ont fait des activités pour se faire des amis et ont aussi découvert le fonctionnement de l’école. Ce sont les directions des écoles primaires qui les avaient référés. Tous les élèves de première secondaire ont été accueillis le 30 août et ceux des autres niveaux le lendemain. Le 31 août, un dîner hot-dogs était offert et les élèves pouvaient participer à des activités extérieures.

En ce qui concerne le moyen terme, la création d’un volet axé sur l’écologie a débuté à l’hiver. C’est le Syndicat de l’UPA de la Rivière Noire qui a approché l’école à ce sujet et le projet a été approuvé à tous les niveaux au printemps. La rédaction du projet est en cours ainsi que des tests d’activités sur le terrain. Ce projet sera présenté aux portes ouvertes 2024 de l’établissement et débutera si tout va bien à la rentrée 2025 avec un premier groupe.

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