24 octobre 2018 - 10:43
Lover Sporthorses
Une pouliche championne québécoise élevée à Acton Vale
Par: La Pensée de Bagot

Gabrièle Roy a instauré le premier élevage de chevaux de sport (Warmblood) de couleur particulière au Québec, soit Lover Sporthorses. (photo Tom Von Kapherr Photography)

Le premier élevage de chevaux de sport (Warmblood) de couleur particulière au Québec est Lover Sporthorses, fondé en 2012 par Gabrièle Roy. Cette jeune passionnée a déménagé son élevage à Acton Vale en 2015 et, depuis, elle récolte le fruit de ses efforts avec différentes distinctions, dont celle de la championne québécoise pour sa jeune pouliche de quatre mois.

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Lorsque Gabrièle Roy a décidé de fonder Lover Sporthorses il y a 6 ans, elle souhaitait absolument se démarquer des autres éleveurs.

« J’ai remarqué que les chevaux de tous les autres éleveurs se ressemblaient et qu’ils avaient tous le même pedigree. Quand j’ai décidé de me lancer là-dedans, j’ai voulu faire ça autrement en intégrant des couleurs qu’on n’associe pas aux chevaux de sport. »

Si ces couleurs sont généralement associées aux chevaux de western, considérés de moins bonne qualité, les poulains de Lover Sporthorses prouvent qu’ils n’ont rien à envier aux autres, puisqu’ils ont tous reçu la mention Premium lors de la dernière évaluation faite par les juges allemands, chargés d’évaluer tous les poulains de cette race en Amérique du Nord, et que la jeune Up Love LS a été couronnée championne québécoise de sa race contre une quinzaine d’autres prétendantes en plus de recevoir des commentaires élogieux quant à son énorme potentiel dans le sport et comme éventuelle reproductrice.

« Les juges étaient très excités à l’idée de la voir parce que c’est la fille d’un des meilleurs étalons au monde et que le père de sa mère a lui aussi fait des compétitions de haut niveau », explique Mme Roy avec fierté.

Elle est encore trop jeune pour vraiment commencer son entraînement, mais Up Love LS fait preuve de curiosité, une qualité qui devrait grandement faciliter son entraînement.

« Le calme et la confiance, c’est un peu notre marque de commerce ici. C’est important pour moi de bâtir une relation avec le cheval. »

Une passion avant tout

En quelques années, Gabrièle Roy est déjà parvenue à se démarquer dans son élevage, mais c’est pour elle un plaisir à côté de son emploi dans le domaine des communications. Elle espère tout de même aider à faire mieux reconnaître ce type d’élevage au Québec.

« En Europe, c’est une tradition établie depuis des centaines d’années, mais ce n’est pas encore très reconnu au Québec », remarque l’éleveuse.

« Ma priorité, c’est de continuer d’explorer de nouvelles couleurs, de nouvelles lignées et de garder l’élevage petit pour continuer à faire de la qualité », explique la Valoise d’adoption.

Une de ses jeunes juments de 4 ans s’est grandement démarquée cet été en compétition malgré son manque d’entraînement.

« Sa confiance était tellement élevée qu’elle a battu d’autres chevaux plus vieux qu’elle. C’est le mental qui a fait la différence, insiste-t-elle. Je pense que je dois faire quelque chose de bien pour arriver à ce résultat! »

Grand potentiel

Gabrièle Roy espère se démarquer encore plus en remportant un jour le titre de meilleur éleveur au Québec.

« Le plus vieux de mon élevage n’a que 5 ans, mais j’espère qu’Up Love LS se rendra jusqu’au niveau Grand Prix (des sauts de 1,5 m de haut). Elle a le talent et la génétique : je fonde tous mes espoirs sur elle. »

À plus long terme, Mme Roy ne détesterait pas gagner avec sa pouliche le titre de championne nord-américaine, un objectif loin d’être irréaliste pour elle.

À 26 ans, Gabrièle Roy est une jeune éleveuse passionnée qu’il faudra surveiller de près dans les prochaines années. Ce n’est assurément pas la dernière fois qu’on entendra parler des prouesses des poulains de Lover Sporthorses.

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