La RIPIV compte 33 pompiers à temps partiel et dessert six municipalités, soit Maricourt, Lawrenceville, le Canton de Valcourt, Valcourt, Racine et Bonsecours. Ces trois dernières disposent chacune d’une caserne. L’ancienne autopompe était localisée à la caserne de Valcourt et datait de 2005, date de la création de la Régie. Elle a été transférée à la caserne Bonsecours et celle qui y était, une Ford 1997, a été vendue à une compagnie privée pour près de 9000 $. Sa mise en vente avait d’ailleurs été annoncée dans l’édition du 10 mai de La Pensée de Bagot.
« Après plus de 15 ans, une autopompe demande beaucoup plus d’entretien et puisqu’il s’agit de notre véhicule principal, il doit être très fiable », a expliqué le directeur incendie, Frédéric Martineau.
La caserne de Valcourt dispose d’une autopompe, d’un camion-citerne, d’un camion-échelle, d’une unité d’urgence et d’une camionnette. Celle de Bonsecours dispose seulement de l’ancienne autopompe et celle de Racine d’un camion-citerne.
Une autopompe moderne
C’est donc en 2021 que la Régie a créé un devis regroupant tous les éléments qu’elle désirait voir inclus sur l’autopompe. Un appel d’offres a ensuite été lancé et, sur les trois soumissionnaires, c’est l’entreprise L’Arsenal à Drummondville qui a obtenu le contrat. Ce processus a pris huit mois.
Après avoir obtenu le contrat, L’Arsenal a fait venir la structure de base du véhicule des États-Unis, soit la cabine, les châssis, le moteur et la transmission. Il s’agit d’un modèle avec un nez plat afin de maximiser l’espace. L’entreprise a ensuite fait affaire avec Maxi Métal pour y ajouter la pompe, d’une capacité de 1500 gallons plutôt que 850 sur l’ancien véhicule, et les coffrets de rangement, qui permettent d’augmenter la capacité d’entreposage de 40 %.
D’ailleurs, la Régie a profité de l’occasion pour faire ajouter un coffre de rangement adapté à son nouveau système de désincarcération électrique acquis en décembre 2022. Celui-ci permet de faire gagner cinq à dix minutes aux pompiers, car il n’est plus nécessaire de sortir un moteur auquel le connecter. Le camion est d’une longueur de 32 pieds.
Pour ce qui est des accessoires, le véhicule est muni à l’avant d’un tuyau pouvant aspirer l’eau d’un bassin puisque 60 %
du territoire n’est pas muni de bornes-
fontaines. De plus, la connexion peut se faire par quatre entrées tout autour du camion afin de faciliter l’installation à différents endroits selon l’aménagement du lieu de l’incendie.
Le système pour permettre aux pompiers de détacher leur système respiratoire au moment des interventions a aussi été amélioré. Chaque système est fixé à un banc de l’autopompe et le pompier l’enfile comme un sac à dos en entrant dans le véhicule. Auparavant, il avait besoin de l’aide d’un collègue pour y arriver.
Pour les plus petites interventions comme des feux de véhicule, le dévidoir de 200 pieds de tuyau d’un pouce de diamètre peut être rempli d’eau sans le dérouler ou en le sortant partiellement, ce qui permet une économie de temps. Pour leur part, les autres boyaux sont déjà connectés à l’autopompe. Un support à outils configurable a aussi été ajouté et l’échelle est à l’abri des intempéries.
En date du 19 juin, les pompiers avaient déjà réalisé environ six interventions avec la nouvelle autopompe sur une centaine par année. Avant d’être livrée, l’autopompe avait aussi été exposée, la fin de semaine du 20 mai, au Congrès de l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec (AGSICQ) et la Régie n’avait reçu que des éloges.
