À l’instar de plusieurs hockeyeurs de la région, Sébastien a donné ses premiers coups de patin au Centre Sportif d’Acton Vale. Après deux années dans la catégorie novice A et deux autres dans l’atome CC, il s’est retrouvé dans une impasse alors que le hockey double lettre a été aboli à Acton Vale.
Avec des parents prêts à faire des sacrifices pour la passion de leur fils unique, Sébastien a intégré le Collège Saint-Bernard de Drummondville, où il a joint les rangs des Sénateurs dans la structure Prep-School.
« Le Prep-School m’a beaucoup appris. C’est un style de jeu différent de la structure de Hockey-Québec. De plus, ça m’a permis de voyager énormément puisqu’on a fait des tournois à Boston, Toronto, Niagara Falls et Peterborough. Mon but a toujours été de jouer au hockey sans nuire à mes études. Le programme du Collège St-Bernard a donc bien répondu à mes attentes. Pendant la journée, j’allais à l’école et je jouais au hockey et, le soir, je pouvais me concentrer sur mes devoirs. J’ai tiré beaucoup de bénéfices de ces quatre années et si c’était à refaire, je ferais le même choix », dit-il.
Catégorie midget
Alors qu’il commence sa première année au niveau midget, Sébastien perce l’alignement du Canimex de Drummondville dans le midget Espoir.
À sa deuxième année d’éligibilité, il se présente au camp d’entraînement des Cantonniers de Magog, mais il est retranché. De retour avec le Canimex, Sébastien passe une deuxième fois sous le couperet, faute de place pour les joueurs de 2e année.
« J’ai vécu une grosse déception, mais j’ai décidé de me retrousser les manches. J’ai travaillé encore plus fort et j’ai terminé ma dernière saison midget en force, avec les Voltigeurs de Drummondville dans la catégorie midget AA. J’ai profité de mon passage avec cette équipe pour améliorer mon jeu offensif et c’est ce qui m’a permis d’obtenir plusieurs invitations au niveau collégial », estime celui qui est reconnu par son coup de patin, son bon sens du jeu et sa grande persévérance.
Direction Rouyn-Noranda
Avec plusieurs portes ouvertes pour l’aventure collégiale, Sébastien n’a pas choisi la voie facile. Habitué aux sacrifices, il a décidé de prendre la route de Rouyn-Noranda afin de porter les couleurs des Gaillards de l’Abitibi-Témiscamingue, en première division.
« Faire ce choix signifiait partir de la maison à 17 ans et ne plus voir ma famille et mes amis régulièrement. Mais j’ai pris cette décision afin de jouer sous les ordres de l’entraineur-chef Maxime Boisclair. Au niveau Prep-School, j’ai connu ma meilleure saison sous les ordres de Maxime et je voulais jouer de nouveau pour lui. Donc, depuis septembre, j’étudie en techniques de comptabilité et de gestion au Cégep de Rouyn-Noranda tout en poursuivant ma passion du hockey », explique-t-il.
La COVID-19 en Abitibi
Plusieurs régions éloignées ont été plus épargnées par la COVID-19. C’est le cas de l’Abitibi-Témiscamingue, qui est demeurée en zone jaune jusqu’à Noël, ce qui a permis aux Gaillards de poursuivre leurs entraînements sur glace et de jouer des joutes hors-concours face aux Forestiers d’Amos, une autre équipe de la même région.
« Nous avons eu la chance de pratiquer 4 à 5 fois par semaine et de jouer 18 parties hors-concours contre les Forestiers d’Amos. Il a fallu jouer avec des effectifs réduits afin de bien respecter les règles de la santé publique, mais ça nous a tout de même permis de jouer de vrais matchs, car nous étions les deux seules équipes en zone jaune au Québec », mentionne le défenseur.
En décembre, la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue a subi le même sort que toutes les régions du Québec en passant en zone rouge. Au même titre que toutes les équipes du Réseau des sports étudiants du Québec (RSEQ), la saison des Gaillards a été mise sur pause et demeure en attente des décisions gouvernementales.
« Nous sommes tous dans l’attente d’un retour au jeu. Cet arrêt m’a permis de rentrer à la maison pour une période de cinq semaines. Je garde le moral et je me concentre principalement sur mes études et ma condition physique en espérant un retour au jeu prochainement », confie Sébastien St-Onge.
Donner au suivant
Sébastien est reconnaissant envers ceux qui l’ont aidé à atteindre les objectifs qu’il s’est fixés au fil des ans. Il s’est d’ailleurs impliqué à titre d’assistant-entraîneur aux côtés de David Morin lors des écoles de hockey qui ont habituellement lieu au Centre sportif d’Acton Vale pendant la relâche printanière.
Le hockeyeur a aussi beaucoup d’estime pour son préparateur physique, Benjamin Vincelette, qui supervise ses entraînements pendant la période estivale.
Mais la première étoile revient sans contredit à ses meilleurs partisans, Caroline Cossette et Patrick St-Onge.
« Mes parents sont extraordinaires. Ils ont fait beaucoup de sacrifices pour que je puisse fréquenter le collège privé et jouer au niveau Prep-School. Ils m’ont permis de poursuivre ma passion et je les remercie énormément pour ce qu’ils ont fait pour moi », conclut-il.