C’est l’organisation du travail qui était au cœur du litige lors des négociations concernant la convention collective locale. Au niveau national, une entente avait été conclue avec le gouvernement en décembre 2024 et signée en février 2025. Les salaires ont notamment été bonifiés de 17,4 % sur 5 ans. Ce dénouement faisait suite à trois jours de grève en novembre.

Localement, les employées demandaient à la direction de conserver une heure de planification par semaine pendant l’été, et ce, durant les heures de travail, ce qui a été accordé. Au départ, le but de l’employeur était de prévoir cette planification en dehors des heures régulières de travail pour éviter les heures supplémentaires improvisées qui revenaient régulièrement, a expliqué la directrice générale du CPE, Manon Gingras. « Les membres sont heureux que l’employeur ait reconnu l’importance du temps de programmation même durant l’été », a déclaré Carolyne Côté-Couture, vice-présidente du syndicat local et employée de l’installation de Roxton Falls.

Elle a expliqué qu’en contrepartie, « le personnel éducateur a accepté de donner un peu de latitude dans la confection des horaires malgré une déception commune ». Au départ, les employées s’opposaient aux horaires variables. La directrice générale du CPE a toutefois tenu à préciser que ce sont seulement quatre employées sur une quarantaine qui travailleront 34 heures par semaine plutôt que 33 heures. « En majorité, on trouve dans les autres CPE des horaires de 32 h à 36 h par semaine et les heures de planification sont retirées l’été. Les conditions de travail des employées sont donc supérieures au CPE La Douce Couvée comparativement aux autres CPE dans le réseau, a-t-elle déclaré. Mais l’important dans tout cela, c’est que nous ayons trouvé une voie de passage. »

« Les membres espèrent que les trois années restantes d’application de ladite convention sauront permettre une plus grande reconnaissance de la part des membres de la direction », a conclu la vice-présidente du syndicat.