Le directeur des opérations pour les Tim Hortons d’Acton Vale, de Saint-Thomas-d’Aquin et Sainte-Hélène-de-Bagot, Stéphane Michaud, a engagé une jeune fille de 14 ans, mais il refuse d’embaucher des adolescents de 13 ans pour une question de maturité. Pour les 14 ans et moins, une autorisation parentale est nécessaire, l’explique le porte-parole de la CNESST, Nicolas Bégin.
Même s’il recrute davantage des jeunes de 15 ans et plus dans les Tim Hortons qu’il gère, M. Michaud, s’assure de les jumeler avec des employés d’expérience. Les fermetures se font toujours à trois et il ne fait généralement pas travailler les plus jeunes le soir. D’ailleurs, le restaurant ferme à 20 h pendant l’année scolaire et à 21 h pendant l’été depuis deux ans. Il n’est pas non plus ouvert la nuit et ce n’est pas près de revenir, selon le directeur des opérations.
Pour ce qui est de l’encadrement des jeunes, le porte-parole de la CNESST, mentionne la campagne publicitaire auprès des jeunes qui a eu lieu en juin et qui reviendra en décembre, car ce sont les moments où le plus d’adolescents et jeunes adultes sont embauchés. Les médias sociaux et autres plateformes tels que Tik Tok et Youtube sont utilisés pour en faire la diffusion. Le thème principal concerne l’importance de poser des questions.
« La plus belle recommandation pour les jeunes au travail, c’est de maintenir le dialogue avec l’employeur afin que les deux précisent leurs attentes et besoins », déclare M. Bégin. Il ajoute que cela permet également d’identifier les risques en termes de santé et sécurité au travail et ainsi de les réduire.
Le porte-parole de la CNESST rappelle aussi que les jeunes travailleurs, au sens de la loi, sont couverts en cas d’incident si ce dernier répond à la définition d’un «travailleur». À titre indicatif, selon la loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP), la définition du «travailleur» est une personne physique qui exécute un travail pour un employeur, moyennant rémunération, en vertu d’un contrat de travail ou d’apprentissage.
Au-delà de l’embauche des jeunes, le directeur des opérations du Tim Hortons d’Acton Vale mise sur trois travailleurs étrangers temporaires du Mexique arrivés il y a environ trois semaines pour souffler un peu. Il a d’ailleurs pu rouvrir les salles à manger. La situation est plus difficile du côté du restaurant Acton BBQ, qui cherche désespérément un cuisinier à 32 heures semaine alors qu’il n’a reçu aucun CV.
À l’inverse, le propriétaire du Yuzu sushi, Juducaël Joaquin, n’est pas confronté à la pénurie de main-d’œuvre. Le commerce compte essentiellement les mêmes employés depuis l’ouverture en 2016 et les jeunes employés ont plutôt entre 16 et 18 ans. La fratrie fait aussi partie de l’équation.