C’est que le CPE fait partie des 15 unités d’accréditation en CPE membre du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ) qui se sont dotés de mandats de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Ces mandats ont été appuyés à plus de 90 % lors de votes effectués au cours des deux derniers mois. Ils touchent 500 travailleuses et travailleurs en CPE.
« Nous ne souhaitons pas nous rendre à la grève générale illimitée. Nous espérons recevoir une offre sérieuse avant », a souligné Angela Thibodeau, agente de conformité au CPE La Douce Couvée, qui fait partie du comité prenant part aux négociations nationales.
Elle déplore que la seule offre reçue depuis que la convention collective a pris fin, il y a 21 mois, remonte au mois de mai. Le gouvernement avait alors proposé une hausse salariale de 12,7 % sur cinq ans. Toutefois, Mme Thibodeau a rappelé qu’il s’agit de la même hausse refusée en décembre 2023 par la Front commun qui regroupaient des employés des secteurs publics de l’éducation, de la santé, des services sociaux et de l’enseignement supérieur.
« Il y a beaucoup de mouvement de personnel dans notre réseau. Les éducatrices quittent pour des emplois plus payants, notamment les services de garde en milieu scolaire où les salaires sont de 15 à 40 % plus élevés. L’offre ne tient pas la route », s’est-elle attristée.
« Ce qui est sur la table présentement, c’est ni plus ni moins que l’appauvrissement de nos membres qui travaillent en CPE. Récemment, à la table de négociation, nous avons demandé un nouveau dépôt pour les salaires. Malheureusement, rien n’a bougé. Sans mouvement patronal, le dialogue n’est plus possible. Avec les trois journées de grève à venir, nous espérons que nous allons être prises au sérieux et qu’une nouvelle offre tombera sur la table », a expliqué Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ, par voie de communiqué.
« Pour le mois de décembre, c’est trois jours de grève. Si rien n’est fait, au mois de janvier, nous intensifierons la fréquence des grèves. Pourtant, ces moyens de pression sont faciles à éviter, il suffit d’un dépôt monétaire acceptable et des moyens pour soutenir les enfants à besoins particuliers. Là, la négociation traîne en longueur. Il est temps de régler pour qu’enfin tous – familles, intervenantes en CPE, négociateurs gouvernementaux – puissent passer un beau temps des fêtes », s’est exaspéré Mme Nelson.
Seules les négociations qui concernent les clauses normatives sont avancées.