Pour ce faire, il explore des forêts d’érables un peu partout au Québec, dont deux dans le Canton de Roxton, afin d’étudier leur aménagement forestier et l’impact de cet aménagement sur la santé des érables et de la faune environnante. « Une des choses primordiales que nous souhaitons mettre de l’avant avec cette étude, c’est le retour d’espèces d’oiseaux souvent en déclin dans le sud du Québec. Et cela va de pair avec le fait de soutenir de meilleure manière les forêts du sud du Québec, dont les érablières. Les oiseaux sont des bio-indicateurs de la santé d’une érablière », explique Steve Hamel, spécialiste, restauration de la biodiversité au WWF-Canada.
Plus de 50 % des érablières du Québec ont un aménagement axé sur la monoculture, ce qui les rend plus vulnérables aux effets de la météo liés au climat. De plus, ces forêts en monoculture n’offrent plus un habitat capable d’accueillir une grande diversité d’espèces. Les érablières soutiennent habituellement 17 espèces menacées ou vulnérables au Québec.
Le chercheur espère donc inciter les acériculteurs à améliorer l’aménagement forestier de leurs érablières afin de permettre le retour d’une plus grande biodiversité. « Les érablières qui nous ouvrent leurs portes, comme celles du Canton de Roxton, nous permettent d’étudier les oiseaux de leur forêt et les chants de ceux-ci, par exemple le piranga écarlate, la paruline bleue ou la grive des bois. »
Selon le chercheur, une érablière saine devrait complexifier la présence de végétaux et maintenir la densification de celle-ci. « Une forêt trop ouverte, c’est de l’assèchement. La présence de conifères dans les érablières, c’est aussi très bien, car cela crée des zones d’ombre et de fraîcheur. » La forêt en ressortirait que plus résistance et plus accueillante pour les oiseaux qui y font leur nid.