17 avril 2024 - 07:00
Ligue canadienne de football
Rien n’est impossible pour Gabriel Royer
Par: Annie Gagnon

Photo gracieuseté

L’ascension de Gabriel Royer est impressionnante. Le jeune athlète originaire de Lawrenceville a découvert le football alors qu’il était en 5e secondaire. Six ans plus tard, il bataille pour se tailler une place dans la Ligue canadienne de Football (LCF), et ce, malgré une grave blessure survenue l’automne dernier. Modèle de persévérance et de ténacité, rien n’est impossible pour le footballeur.

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Depuis son adhésion au football, Gabriel Royer a multiplié les honneurs individuels en plus d’aider ses équipes à connaître du succès sur le terrain. Celui qui a porté l’uniforme des Volontaires de Sherbrooke au niveau collégial et celui des Gaiters de Bishops au niveau universitaire a l’habitude de se fixer des objectifs élevés, mais surtout, de les relever.

L’année 2022 a été celle de Gabriel au sein du Sport universitaire de l’Atlantique (AUS) alors qu’il fut honoré à titre de meilleur joueur de la ligue et meilleur joueur défensif de l’année, en plus de se tailler une place sur l’équipe d’étoiles.

À la suite de cette prodigieuse saison, Gabriel n’avait qu’une idée en tête : poursuivre sur sa lancée pour se démarquer en vue du repêchage 2024 de la Ligue canadienne de football.

À l’automne 2023, tout allait rondement pour le jeune athlète qui suivait la route qu’il s’était lui-même tracée. Mais, le 21 octobre, alors que les Gaiters affrontent l’Université Acadia dans un match sans grande importance, un incident survient et met le #5 sur le banc de touche.

« Notre saison touchait à sa fin. C’était notre avant-dernier match. Un de mes coéquipiers est tombé sur ma jambe et, au moment du contact, je savais déjà que ma saison était terminée. Je me suis même demandé si j’allais pouvoir remettre les épaulettes un jour », se rappelle-t-il.

Toujours debout

Après une consultation du côté d’Halifax, Gabriel revient à Sherbrooke où on lui confirme qu’il a une fracture spiroïde du péroné à la cheville et plusieurs ligaments déchirés. Le footballeur devra passer sous le bistouri et oublier le camp d’évaluation de la Ligue canadienne de football puisqu’on lui annonce une remise en forme de 6 à 12 mois.

Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, Gabriel a décidé de se concentrer sur ce qu’il pouvait contrôler. Sa grande combativité a joué un rôle déterminant dans la suite de son parcours puisque contre toute attente, l’athlète a repris la marche après seulement deux mois de convalescence.

Déterminé à ne pas modifier son plan de carrière, le jeune homme s’est exilé en Floride en février afin de poursuivre sa réadaptation et ainsi s’assurer de pouvoir faire le camp d’évaluation de la LCF.

« Le processus s’est fait progressivement. Jamais je n’aurais cru être capable de participer au Combine à la suite à ma blessure. J’ai suivi les recommandations des médecins et je me suis entouré de personnes qui m’ont soutenu et encouragé. Chaque petite victoire me permettait d’y croire encore plus. »

Pari réussi

En mars dernier, après des semaines d’efforts et de réhabilitation, Gabriel s’est pointé au premier camp d’évaluation (Invitational Combine) de la LCF avec une centaine de joueurs qui, tout comme lui, voulaient se démarquer pour passer à la deuxième étape.

À la suite de ce premier essai, de 70 à 80 candidats sont invités à la deuxième étape d’évaluation (National Combine) où les joueurs s’adonnent à des batteries de tests, des pratiques et des entrevues avec les équipes. Ces deux étapes permettent aux équipes de finaliser leur recrutement pour la prochaine saison.

« Tout s’est bien déroulé. En fait, juste d’avoir pu y participer est déjà un exploit pour moi. J’ai eu la chance de rencontrer plusieurs équipes et de créer plusieurs liens. C’est certain que je suis déçu de ne pas avoir pu montrer mon plein potentiel, mais je crois tout de même avoir laissé une belle marque », estime le secondeur.

Repêchage

Le 30 avril, toutes les équipes de la LCF seront réunies pour le repêchage 2024. Même s’il demeure confiant d’entendre son nom parmi les meilleurs espoirs nationaux, Gabriel est conscient que sa blessure viendra brouiller les cartes.

« Je pense vraiment que ma blessure va influencer mon rang au repêchage, mais je demeure confiant d’être appelé dans les dernières rondes. Je veux arriver au camp comme négligé et montrer tout ce que je sais faire. Je veux prouver à toutes les équipes que je suis prêt à jouer dès la première année, même sur les unités spéciales », conclut Gabriel Royer.

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