Cette nouvelle fondation, basée à Saint-Edmond-de-Grantham, a été initiée par les collectionneurs d’art Bernard Landriault et Michel Paradis. Plus d’une centaine de candidatures ont été reçues lors du premier appel de projets.
Richard Ibghy et Marilou Lemmens ont décroché une bourse de 5000 $ et le privilège de bénéficier d’une résidence de chercheurs. Leur projet, Le monde caché sous nos pieds, a pour but de questionner l’intensification et la financiarisation de l’agriculture au Québec.
« C’est un sujet d’actualité et qui nous préoccupe beaucoup. Nous avons analysé la manière dont les terres sont appropriées et gérées, en plus de nous intéresser à la revalorisation de la biodiversité des sols et des relations entre les humains et les terres arables », explique Mme Lemmens.
La résidence, qui aura lieu au printemps et à l’été, sera l’occasion de récolter des données et des cartographies.
« Nous rencontrerons plusieurs agriculteurs et chercheurs. Quant à l’exposition, elle aura lieu dans les bureaux de la Fondation Grantham cet automne », mentionne Marilou Lemmens.
Dans la biographie de ce duo d’artistes, on peut lire que leur pratique collaborative a pour but de développer « des projets qui examinent la façon dont la logique de l’économie infiltre les aspects les plus intimes de la vie ». Leurs œuvres ont notamment été présentées à Toronto, à Los Angeles, en France, en Norvège et aux Émirats arabes unis.
« Nous aimons utiliser plusieurs médias, que ce soit par exemple la vidéo, les installations ou les performances artistiques. On explore ainsi plusieurs dimensions. La recherche est très importante pour nous afin que nos œuvres d’art aient vraiment un grand impact », soutient Richard Ibghy.