« Par des pratiques et des démarches différentes, les artistes regroupées dans cette exposition les liens entre les êtres, leurs actions, leur mémoire, leurs créations ou leur corps sont autant d’aspects individuels et singuliers qui, pourtant, interpellent l’autre dans sa ressemblance », mentionne Élise Tessier, coordonnatrice aux communications.
Le catalogue des traces de Jennifer Alleyn, réalisé de concert avec Valcourt 2030, traite en photos et en mots de l’intégration des nouveaux arrivants au Québec, avec en toile de fond les deuils et les obstacles à surmonter. À travers des entrevues – qui peuvent être entendues en partie à l’aide d’un code QR -, on prend connaissance de leurs « objets laissés derrière ».
« Les gens de la région de Valcourt ont été invités à identifier des objets qu’ils possèdent afin de les prêter pour l’exposition, ce qui permet de faire naître un dialogue. L’objet commun souligne les ressemblances entre ces gens et est le départ de belles histoires à partager », explique Mme Alleyn, elle-même une artiste multidisciplinaire et une cinéaste.
L’artiste sherbrookoise Josianne Bolduc présente le projet Caméo. On voit apparaître en alternance sur un écran des photographies, prises sur place avec une installation munie d’un logiciel de détection de mouvements et d’une composition photographique en temps réel.
« Les espaces qui se consacrent à l’art sont pour moi très importants, car ce sont des lieux de rencontre qui permettent de socialiser. Les images qui se succèdent sur l’écran forment une fresque murale qui traduit les rapports affectifs que les visiteurs ont entre eux et avec les lieux », explique celle qui est actuellement responsable des programmes d’arts visuels et d’arts et technologies de l’Université de Sherbrooke où elle est enseignante.
Avec Eurêka, la sculptrice et céramiste Violette Dionne traite des rapports entre la machine et le corps humain. Elle questionne la parenté de structures qui les unissent pour faire ressortir des analogies à partir d’œuvres en argile cuite qui devient de la céramique.
« Je m’interroge aussi sur la durée des objets industriels. J’aime faire des combinaisons surprenantes et créer ainsi des nouveaux objets », explique-t-elle.
La Valcourtoise Andrée Marcoux propose l’exposition Bestiaire. Cette « amie » du Centre culturel se réinvente en optant pour le noir et blanc. L’utilisation du fusain et de l’encre de Chine est mise à profit afin d’illustrer l’âme des bêtes sauvages qui sortent ici de leurs cadres habituels.
« C’est un tournant majeur pour moi et je suis très fière du résultat. C’est en fait une réflexion sur la légitimité de la captivité et sur l’impact de la civilisation sur la biodiversité », explique celle qui est fascinée depuis son enfance par le monde animal.
Un rendez-vous artistique aura par ailleurs lieu le samedi 2 juillet afin de célébrer le 50e anniversaire du Centre culturel Yvonne L. Bombardier.
Information sur l’exposition Ensemble et la programmation estivale : www.centreculturelbombardier.com.