29 juillet 2020 - 13:00
Nathalie Dupont, grandeur nature !
Par: La Pensée de Bagot

Dès le début de la pandémie, Nathalie Dupont a créé beaucoup, jusqu’à une œuvre aux deux jours. (photo Robert Gosselin)

Native et toujours résidentede Wickham, Nathalie Dupont estune artiste qui ne cesse de surprendre et de rayonner partoutoù elle passe. Si le confinementqui a frappé la Québec ce printemps en a affecté plusieurs, elle a su en tirer profit pour vivre sa période créatrice la plus intense de sa vie.

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Rencontrée à son domicile qu’elle occupe depuis 2003, Nathalie Dupont s’est ouverte sur les derniers mois passés à l’ère de la COVID-19. « J’ai toujours été inspirée par la nature qui m’entoure, mais, depuis mars, j’ai appris à redécouvrir mon environnement et ça a donné le ton à mon art. Et comme je suis aussi enseignante au Collège Saint-Bernard de Drummondville, je suis tombéeen télétravail et j’ai gagné du tempsde déplacement quotidien… Avec ma routine assez rigoureuse, j’ai pu créer encore plus! Je vis une belle période d’effervescence créatrice. »

Son quotidien inclut des marches de 8 à 10 km dans les sentiers prèsde sa demeure, pour s’imprégnerde la nature qui l’entoure. « Je nepars jamais sans mon appareilphoto », assure celle qui a découvert récemment qu’elle s’adonnait à la photographie Miksang, une photo contemplative qui célèbre la beauté de l’instant présent. « Je capture en photo des instants éphémères et je trouve la beauté de la nature dansses imperfections. Une idée que je reprends ensuite dans mes tableaux. » La création des toiles se fait davantage l’après-midi et le soir, de même que l’écriture de haïkus, de brefs poèmes, une autre des passions de Nathalie Dupont.

La COVID-19 a aussi accéléré l’évolution de la démarche de l’artiste wickhamoise. « J’ai travaillé à l’acrylique de mars à juin, mais avec un projetde résidence artistique virtuelle quise trame, j’ai eu envie de retournerau papier, un médium que j’utilisais beaucoup dans mes années de formation, avec de l’encre aspergée. » Ses nouvelles créations incluent des effets de gouttes et de taches d’eau ainsi que des éléments de la végétation de son environnement en pochoir. « Ce sont des compositions abstraites où cohabite le figuratif, explique Nathalie Dupont. On y retrouve du mouvement et des formes, dont le cercle qui revient souvent. »

« Lorsque je commence une œuvre, je n’ai pas d’idée précise, seulement mon vécu. Je place mes élémentssur la toile, puis je médite lesformes. Les œuvres que je crée, c’estmoi aujourd’hui », résume Nathalie Dupont au sujet de sa démarche.

Le bon côté du numérique

La pandémie a aussi forcé l’artiste à miser davantage sur les plateformes numériques pour faire connaître son art, une décision qui lui a souri jusqu’à présent. « Les réseaux sociaux m’ont permis de publiciser positivement mon travail auprès des gens et j’ai vendu plusieurs de mes œuvres dans les derniers mois grâce à ça. Les gens m’ont dit “J’ai envie de mettre du beau dans ma vie” et ça a été comme une vague. »

Elle estime d’ailleurs que le numérique est là pour rester et qu’il peut être favorable pour les artistes, même s’il reste important d’entrer en contact avec ses œuvres pour véritablement ressentir leur rayonnement. « Voir une œuvre, c’est une rencontre et juste voir une photo compressée en ligne n’y rend pas nécessairement justice. Quand on m’achète une toile, je vais la livrer et, chaque fois, on me dit qu’elle est encore plus belle en vrai! », poursuit Nathalie Dupont.

Envie de voir de près les œuvres de Nathalie Dupont? Il est actuellement possible de voir une de ses créations à la galerie Axart à Drummondville, mais de nouvelles œuvres y seront aussi visibles en août dans le cadre d’une autre exposition. Il est aussi possible de découvrir toutes ses facettes d’artiste sur son site www.ndupontartiste.com.

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