Les résidents des deux secteurs concernés sont désormais invités à signer de 9 h à 19 h le registre à l’hôtel de ville. Le résultat sera seulement annoncé aux citoyens le 19 septembre lors de la séance du conseil municipal. Le nombre de signatures respectives à atteindre afin de bloquer le changement de zonage est de 74 et 41. Si le seuil est atteint, il reviendra à la Ville de choisir d’abandonner les projets de modification de règlement de zonage ou d’accorder le feu vert à un référendum. Si jamais l’option du référendum est choisie, tous les citoyens des zones visées seront invités à se positionner sur le dossier.
Éric Charbonneau donne son appui
Bien que discret jusqu’ici quant à sa position sur le projet, le maire d’Acton Vale, Éric Charbonneau, s’est finalement prononcé en faveur du dossier. C’est d’ailleurs La Voix de l’Est qui a rapporté l’information dans un récent article publié le 6 septembre. Dans ce texte, le maire affirme que « c’est un projet intéressant et on n’est pas contre le développement économique ». Il a ajouté que « ça serait un des sites [de transbordement de propane] les plus sécuritaires en Amérique du Nord avec les critères qu’on leur a imposés ». Au moment d’écrire ces lignes, le maire n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue. On ignore s’il s’agit d’une position personnelle du maire ou s’il se prononçait au nom de son conseil.
Cet appui de taille a grandement surpris Pierre Champigny, un résident qui demeure à proximité du site de transbordement, qui peine à comprendre la prise de position du maire. « Je trouve ça très étonnant de se prononcer ainsi à la veille du registre, alors qu’il n’a jamais voulu se positionner avant. J’ai aussi été sonné par l’affirmation portant sur la sécurité du site, car on n’a jamais vu d’études pour le prouver », s’est-il confié à LA PENSÉE.
Optimiste, ce citoyen souhaite que les opposants aient le dernier mot. « Avec des membres du mouvement Ensemble disons non au propane à Acton Vale, on a fait du porte-à-porte toute la fin de semaine pour rappeler aux gens d’aller signer le registre et on voit que le projet n’a pas bien été présenté par la Municipalité. C’est aux citoyens de jouer maintenant », a lancé Pierre Champigny.