Le prix médian d’une maison est également en hausse de 10 %, passant de 365 000 $ à 399 000 $ entre 2024 et 2025. Ce sont les divers constats faits par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) qui a publié en juillet les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la province de Québec, établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Au deuxième trimestre de 2025, 28 969 ventes de propriétés ont été conclues (maisons unifamiliales, copropriétés et plex de 2 à 5 logements) au Québec. Il s’agit d’une hausse de 11 % par rapport à la même période l’an passé. La vigueur du marché se confirme par un nombre de transactions au-dessus de la moyenne des cinq dernières années pour un deuxième trimestre. « Le marché immobilier résidentiel québécois semble bien résister, dans l’ensemble, au contexte d’instabilité qui persiste sur le plan commercial avec les États-Unis », fait remarquer Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
« Le marché est très bon présentement. Si tu demandes un juste prix pour ta maison, tu vas vendre rapidement. Il faut donc que les acheteurs demeurent alertes, car les maisons partent assez rapidement dans la région d’Acton », estime Marcellin Fontaine, courtier immobilier résidentiel et commercial pour VenDirect.
À la recherche de maisons
Dans la ville d’Acton Vale, 26 maisons ont été vendues à la fin du deuxième trimestre 2025, comparativement à 17 maisons au deuxième trimestre 2024. Un nombre cependant insuffisant pour obtenir des statistiques fiables sur le prix médian d’une unifamiliale ou sur la moyenne de jours qu’une maison en vente demeure sur le marché valois.
La plus grosse problématique dans la MRC d’Acton présentement, c’est le manque de propriétés en vente. Nous avons plusieurs bons acheteurs qualifiés, prêts à acheter, mais très souvent, nous ne trouvons pas le bon produit pour ceux-ci. Les prix sont trop élevés ou les rénovations à faire sur les demeures sont trop importantes », explique Michel Daragon, courtier immobilier résidentiel et commercial pour la bannière Remax.
Un autre frein, selon lui, ce sont les frais très élevés reliés à l’achat d’une maison comme les frais de notaire et les taxes municipales élevées. « Il n’y a plus que deux notaires à Acton Vale qui font de l’immobilier, ce qui nous oblige à aller à l’extérieur, souvent à distance, vers des notaires beaucoup plus dispendieux dans de plus grosses villes. »
En date du 28 août, 26 propriétés sont en vente à Acton Vale, incluant les unifamiliales et les copropriétés. De celles-ci, la propriété la moins chère est un condo d’une chambre à coucher affiché à 210 000 $. La plus dispendieuse est un immeuble complètement transformé en 2023 en quatre logements et affiché à 999 280 $. Selon nos calculs, le prix moyenne d’une propriété en vente actuellement à Acton Vale est de 520 000 $.
« Plusieurs immeubles à revenus et duplex ont été vendus dernièrement, que ce soit des maisons ou des copropriétés, elles ne restent pas très longtemps sur le marché. Mais pour les vendeurs, c’est tout de même difficile, car même si l’on peut vendre rapidement sa propriété, par la suite, il faut tout de même pouvoir en racheter une autre. Et, c’est là que c’est très difficile avec la hausse du prix des maisons et des logements. Souvent, cela devient presque plus avantageux de conserver sa maison, d’où une rareté sur le marché », rajoute M. Daragon.
Si nous faisons le même exercice pour la MRC d’Acton, excluant la Ville d’Acton Vale, 28 propriétés sont présentement affichées sur Centris. La propriété la moins chère est une unifamiliale située à Saint-Théodore-d’Acton au prix de 340 000 $, tandis que la plus dispendieuse est une maison de style fermette sur un terrain boisé de 89 arpents à Sainte-Christine en vente pour 1 349 000 $.
« Acton demeure un très bon secteur, car c’est très central et près de tout. Les acheteurs de l’extérieur recherchent également la tranquillité, nous sommes donc une région qui roule très bien côté immobilier », précise Marcellin Fontaine, qui croit que le marché risque de se stabiliser à moyen terme.
