Le 7 septembre, à quelques heures du septième match qui allait déterminer la formation qui poursuivrait sa route en finale de division, les Castors ont vu leurs opposants utiliser les règles de Baseball Québec pour les menotter.

En effet, lors du 6e match, Steve Green s’est vu montrer la porte de sortie après s’en être pris aux officiels de la rencontre, plus spécifiquement l’arbitre au marbre.

« Les Pirates ont contourné les règlements de notre Ligue qui permettent à un joueur de jouer lorsqu’ils portent une suspension en appel. Ils se sont donc servis du règlement de Baseball Québec qui invalide cette règle pour empêcher Steve de lancer la partie comme prévu. On avait donc le choix de faire jouer Steve et de perdre la partie si les Pirates mettaient un protêt ou de tenter le tout pour le tout avec les lanceurs que nous avions à notre disposition », mentionne Jean-François Dorais.

C’est donc l’artilleur Étienne St-Amand qui, avec 30 minutes d’avis, a commencé le match sur le monticule du Stade Léo-Asselin. « Nous n’avions plus de bras disponibles. Le match du lundi, remporté en 11 manches, n’a pas aidé notre situation puisque Marcos (Encarnacion) a lancé près de 8 manches. Nous avons confié la balle à Étienne avec un préavis tellement court qu’on ne peut pas le blâmer pour le résultat », poursuit le directeur-gérant Jean-François Dorais.

Une foule partisane

L’impressionnante foule réunie au Stade Léo-Asselin n’a pas suffi à insuffler l’énergie nécessaire aux Castors lors de ce 7e affrontement. Déstabilisés par la manœuvre des Pirates, les représentants valois ont eu du mal à se recentrer sur la partie qui s’est soldée par une défaite de 11 à 2.

« Nous savions que cette série ne serait pas de tout repos puisque nos deux équipes ont obtenu sensiblement la même fiche. Nous étions aussi conscients que l’absence de Deric (Lamontagne) et David (Gauthier) sur le monticule faisait une différence, mais les gars ont prouvé qu’ils pouvaient gagner sans eux. Les Pirates ont décidé de jouer la partie de façon déloyale et nous ne saurons jamais si nous aurions pu l’emporter. J’aime mieux me concentrer sur le positif et être fier de ce que les gars ont accompli cette saison. Johan (Ochoa) a aussi fait un excellent boulot comme entraîneur et il sera de retour en 2023. On regarde en avant pour être encore meilleurs l’an prochain », conclut Jean-François Dorais.