9 avril 2025 - 07:00
Circonscription de Saint-Hyacinthe–Bagot–Acton
Les conservateurs misent sur Gaëtan Deschênes pour déloger le Bloc
Par: La Pensée de Bagot

Le candidat du Parti conservateur du Canada aux prochaines élections fédérales dans la circonscription de Saint-Hyacinthe–Bagot–Acton, Gaëtan Deschênes. Photo gracieuseté

Par Philippe Lanoix-Meunier

Gaëtan Deschênes, de Saint-Damase, est le candidat du Parti conservateur du Canada (PCC) dans la circonscription de Saint-Hyacinthe–Bagot–Acton. Il tentera ainsi de succéder au député bloquiste Simon-Pierre Savard-Tremblay, en place depuis 2019.

Publicité
Activer le son

L’homme de 68 ans est propriétaire, avec sa femme, du Manoir Saint-Damase, une résidence pour personnes aînées en perte d’autonomie. M. Deschênes a exercé pendant la majeure partie de sa vie le métier d’imprimeur dans la région de Laval, avant de s’installer à Saint-Damase en 2006.

Militant conservateur de longue date, M. Deschênes est impliqué au sein des troupes conservatrices depuis les années 1980. Il a occupé le poste de président de l’Association conservatrice de Saint- Hyacinthe–Bagot ainsi que de Laval.

Seul candidat en lice à l’investiture, il a été officiellement désigné comme candidat par le PCC à l’automne dernier. Pour le principal intéressé, il s’agit là d’un défi auquel il rêvait depuis longtemps. « Ça fait longtemps que je milite et que je voulais être candidat », a mentionné M. Deschênes.

Bien conscient que la tâche ne sera pas facile pour lui dans la circonscription, le candidat conservateur estime que les électeurs veulent du changement à Ottawa. « Les libéraux ont complètement plombé les finances du pays pendant la COVID et avec toutes ses autres dépenses déraisonnables. Tout ça a coûté très cher à la population. Je pense que les gens sont juste tannés des libéraux. Notre parti n’est pas un feu de paille. Les gens ont besoin de nouveauté, d’un vent de fraîcheur », illustre le candidat conservateur.

Malgré la récente remontée dans les sondages des libéraux, M. Deschênes est d’avis que le parti de Pierre Poilievre a de bonnes chances de former le prochain gouvernement.

« L’arrivée de Donald Trump et de Mark Carney a un peu changé la donne, mais je pense que nous sommes en bonne position. Il est important de bien expliquer notre programme aux électeurs et notre raison d’être. Mark Carney a un CV extraordinaire, c’est vrai. Ne pas le reconnaître serait malhonnête. Mais je ne pense pas qu’il soit la bonne personne pour s’opposer à Donald Trump. Il n’a même pas réussi à tenir tête à Justin Trudeau comme conseiller spécial, alors je n’ose même pas m’imaginer contre un type comme Trump. Pour l’instant, il connaît une certaine lune de miel, mais ce sera peut-être différent quand les gens commenceront à mieux le connaître. Il a déjà copié plusieurs éléments du programme conservateur. […] M. Poilievre est une personne de convictions. Plusieurs ont dit de lui que c’est un mini-Trump, mais ce n’est pas vrai du tout. Il est l’homme de la situation », affirme-t-il.

Le candidat conservateur ne s’est également pas gêné pour écorcher le parti de celui qui risque d’être son principal rival lors de la prochaine campagne électorale : le bloquiste Simon-Pierre Savard-Tremblay.

« Le Bloc [québécois] ne peut rien faire! Ses députés sont condamnés à être sur le banc des punitions. À part parler, ils ne peuvent rien faire de concret pour le Québec. Les gains qu’ils prétendent avoir réussi à obtenir sont vraiment minimes. Voter pour le Bloc, ce n’est pas un bon investissement pour les Québécois. Ça ne devrait même pas exister, un parti de la sorte. Si les dix provinces avaient toutes un parti comme le Bloc, le pays serait ingouvernable! Je veux bien la société distincte, mais il y a des limites à être distinct », estime M. Deschênes.

Pour le candidat conservateur, le soutien à l’industrie agroalimentaire est l’un de ses principaux chevaux de bataille lors de la présente campagne électorale.

« Couper dans les taxes et les impôts, une saine gestion des finances, offrir un meilleur accès aux logements et un durcissement de la répression des crimes » sont quelques-uns des éléments du programme conservateur qui seront au cœur de sa stratégie électorale.

image