15 mai 2024 - 07:00
Règlement d’emprunt de 6,85 M$ pour la nouvelle caserne d’Upton
Les citoyens pouvaient se prononcer
Par: Adaée Beaulieu

Upton se dotera d’une toute nouvelle caserne de pompiers pour remplacer celle datant des années 1930. Photo gracieuseté

Les citoyens d’Upton pouvaient signer jusqu’hier un registre pour demander que le règlement d’emprunt de 6,85 M$ pour la construction d’une nouvelle caserne de pompiers, adopté lors de la séance du conseil municipal du 7 mai, fasse l’objet d’un scrutin référendaire.

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Ce sont 186 signatures qui étaient nécessaires pour passer à cette seconde étape. Au moment de mettre sous presse, le nombre de citoyens ayant signé le registre n’était pas encore connu. En date du 9 mai, le maire Robert Leclerc n’avait pas encore eu vent de possibles citoyens qui souhaitaient s’opposer au règlement d’emprunt. Ceux-ci avaient seulement eu une semaine pour se mobiliser, mais, selon la directrice générale de la Municipalité, Lyne Rivard, il s’agit d’une procédure tout à fait normale puisque le délai minimal pour l’ouverture d’un registre, après l’adoption d’un règlement d’emprunt, est de cinq jours. Si le nombre de signatures requises n’a pas été atteint, le règlement d’emprunt devra simplement être approuvé par le ministère des Affaires municipales.

Diminuer les coûts

Selon le maire, le projet pourrait également coûter moins cher que prévu initialement, puisque le règlement d’emprunt est basé sur l’estimation réalisée par un ingénieur l’hiver dernier en fonction des besoins des pompiers et de la réglementation en vigueur.

Rappelons que le projet dont il était question dans le budget 2024 prévoit un bâtiment pour la caserne et un centre multifonctionnel et était évalué à 8 M$. Une subvention du Programme d’amélioration et de construction d’infrastructures municipales (PRACIM) du ministère des Affaires municipales pouvant aller de 70 à 78 % devait couvrir au maximum 6,5 M$. La première démarche pour obtenir une telle subvention pour ce projet remontait à 2019.

Toutefois, selon la révision effectuée par l’architecte en février, les coûts du projet auraient plutôt atteint 15 M$. La subvention validée par la Municipalité en mars était plutôt de 70 % et n’était seulement admissible que pour un montant de 6,5 M$. Elle correspondait donc à une contribution de 4,55 M$ et la Municipalité aurait payé 10,45 M$.

Considérant que la caserne actuelle, datant de 1934 selon le Musée St-Éphrem, doit obligatoirement être mise aux normes, le conseil a plutôt choisi de séparer les deux projets de sorte que la caserne coûterait 6,85 M$ ou moins et serait subventionnée toujours à hauteur de 70 %, soit pour 4,8 M$, et la Municipalité payerait un peu plus de 2 M$ sur 25 ans. La Municipalité attend la réponse officielle pour acquérir le terrain d’un citoyen situé au 377, rue Principale où serait érigée la nouvelle caserne.

Pour ce qui est du centre multifonctionnel, ni l’emplacement ni le coût n’ont été déterminés pour le moment. En avril, la Municipalité s’est vu accorder une possible subvention de 4,55 M$ provenant aussi du PRACIM.

En ce qui concerne le bâtiment actuel, la Municipalité envisage sa démolition. Pour l’instant, elle attend d’en savoir plus sur les éventuelles constructions de la caserne et du centre communautaire avant de poursuivre le dossier de la démolition. Selon le directeur de l’aménagement de la MRC d’Acton, Serge Dupont, la MRC et la Municipalité ont reçu récemment une lettre du gouvernement du Québec à l’effet qu’il s’agit d’un bâtiment à valeur patrimoniale sans l’être de façon spécifique. M. Dupont a expliqué que la MRC n’a pas le pouvoir d’empêcher la démolition de l’ancienne caserne tant qu’elle n’aura pas dressé l’inventaire des bâtiments patrimoniaux et établi des règlements de démolition étant rattachés à ceux-ci. Il s’agit d’une nouvelle exigence gouvernementale et le processus ne sera complété en 2026.

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