Dès le début de la saison régulière, les Castors étaient déterminés à ramener la coupe à Acton Vale. Trente victoires et treize défaites plus tard, l’équipe peut célébrer fièrement puisqu’en plus de terminer au premier rang de la division Louisville-Slugger en saison régulière, les Castors ont été sacrés champions du circuit Bélisle.
« Avant même de sauter sur le terrain, on s’était donné comme objectif de renforcer l’équipe afin de battre le Cactus en finale puisqu’on se doutait bien que ce serait eux qu’on rencontrerait. Je tiens vraiment à souligner l’excellent travail de Reinaldo Ramirez, qui, à sa toute première saison comme directeur général, a fait tout un travail à la date limite des transactions. Nous avions besoin de profondeur au bâton, de vitesse, de puissance et de plus de bras au monticule et, à la mi-saison, on savait qu’on n’était pas encore prêts totalement à affronter Victoriaville en finale. Reinaldo est allé chercher Germin Lopez, Doris Lopez et aussi notre deuxième joueur international, Abrahan Lopez. C’est ce qui a fait la différence dans les séries. Ces trois gars-là, ajoutés à notre équipe qui était déjà bonne, ont fait la grande différence. Sans l’ajout de ces trois joueurs, on ne parlerait probablement pas de championnat aujourd’hui », affirme Johan Ochoa, entraîneur-chef des Castors.
Une formule gagnante
Bien conscient que son équipe devrait jouer du très bon baseball pour accéder au titre convoité, Johan Ochoa a toujours martelé le même message, soit de jouer du bon baseball défensivement. Le « coach » savait que face à une équipe comme le Cactus, ses hommes ne pouvaient pas faire de cadeaux à l’adversaire.
« Notre force a sûrement été de toujours croire en nos moyens. On a perdu le premier match et nous avons rebondi en remportant les trois matchs suivants. Et même si on menait la série 3 à 1, on savait que le travail n’était pas fini, que Victo reviendrait en force. »
Il aurait été illusoire de croire que cette série se jouerait en cinq parties. Avec un alignement solide en offensive comme en défensive, il n’y avait aucun doute que le Cactus se relèverait pour revenir dans la série.
« On se doutait bien qu’on ne gagnerait pas cette série en cinq matchs. Ce cinquième match a été notre pire match. Perdre 21 à 2 aurait ébranlé n’importe quelle équipe, mais pas la nôtre. Au contraire, les gars sont restés motivés et ont refusé de se laisser abattre. Ils se sont dit qu’une défaite, c’est une défaite, peu importe le pointage et ils ont mis ça derrière eux », poursuit l’entraîneur-chef.
Match #6
De retour au stade Léo-Asselin pour la tenue du 6e match, les Castors auraient bien aimé célébrer la victoire devant leurs nombreux partisans entassés au Stade Léo- Asselin. David Gauthier a connu un solide match au monticule, mais c’est tout de même le Cactus qui a eu le meilleur lors de ce 6e match, forçant la tenue d’une 7e et ultime rencontre.
« En début de séries, David a connu des difficultés contre le Cactus, mais lors du 6e match, il a très bien fait. Ce qui a fait notre force tout au long des séries, c’est que malgré nos erreurs, nos lanceurs nous ont toujours permis d’être dans la game. »
Points forts
Une des plus grandes forces des Castors est sans aucun doute l’esprit d’équipe qui amène les joueurs à s’élever toujours plus haut. Chez les Castors, on gagne en équipe et on perd en équipe.
« Ce championnat est une victoire d’équipe. Notre succès ne s’appuie pas sur un seul joueur. En fait, la beauté de notre équipe, c’est que, match après match, ce n’est pas un seul joueur qui doit porter l’équipe sur ses épaules. On avait confiance en chacun de nous et on savait qu’on pouvait compter les uns sur les autres », souligne Ochoa.
Statistiques
Les statistiques de l’équipe parlent d’elles-mêmes. Plusieurs joueurs des Castors ont dominé à différents chapitres en séries éliminatoires.
Avec ses 18 coups sûrs, dont quatre circuits, Leonardo Ochoa a pris la tête au niveau des points marqués avec 21. Avec six doubles et deux triples, Germin Lopez se classe parmi les meilleurs de la LBMQ, tandis que Douglas Toro a conclu les séries avec 16 points produits, ce qui lui permet d’occuper le 2e rang. Finalement, Déric Lamontagne a dominé au chapitre des vols de buts en réussissant à tromper la vigilance des défensives adverses à 11 reprises.
Sur le monticule, Marcos Encarnacion a été dominant en obtenant quatre victoires et une défaite, ce qui le place au premier rang de la LBMQ, ex æquo avec Francis Ruel, du Cactus. Le lanceur dominicain a aussi éclipsé tous les autres lanceurs avec 42 retraits sur des prises, soit 18 de plus que son plus proche rival. Abrahan Lopez fait aussi partie des meilleurs lanceurs de la LBMQ en séries avec trois sauvetages.
« Les statistiques démontrent que nous avons beaucoup de joueurs de haut calibre. Marcos [Encarnacion] fait partie de ceux qui ont fait la différence. Il a livré une série colossale et le 7e match de la série contre Victo a été à la hauteur de ce qu’il nous a donné tout au long de la saison. Il mérite amplement le titre de joueur par excellence remis au joueur s’étant le plus distingué pendant les séries éliminatoires », conclut l’entraîneur-chef.
Une victoire d’équipe et d’organisation
Les Castors d’Acton Vale terminent la saison 2024-2025 en grands champions de la LBMQ, avec une équipe soudée, des partisans fidèles et une organisation qui a su faire les bons choix au bon moment.
Les réseaux sociaux ont été placardés de la photo des Castors célébrant leur victoire. Une victoire collective, digne des plus grandes formations du baseball senior québécois.