12 mai 2023 - 07:00
Plan de développement de la zone agricole de la MRC du Val-Saint-François
Les acteurs du milieu consultés
Par: Adaée Beaulieu

La MRC du Val-Saint-François a tenu une consultation publique, le 1er mai, dans le cadre de la révision de son Plan de développement de la zone agricole. Photo gracieuseté

Trouver des solutions aux principaux enjeux agricoles, voilà l’exercice qu’ont réalisé la cinquantaine de participants à la consultation publique de la MRC du Val-Saint-François, le 1er mai, dans le cadre de la révision du Plan de développement de la zone agricole.

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Ils se sont regroupés en cinq groupes-citoyens de 10 personnes pour travailler sur deux scénarios à raison d’une heure trente pour chacun. « La participation a été au-delà de nos attentes. Nous espérions attirer 30 personnes », a déclaré l’agente au développement agroalimentaire de la MRC du Val Saint-François, Véronique Gagnon.

La majorité des MRC du Québec ont un tel plan. Il ne s’agit pas d’une obligation gouvernementale, mais le ministère de l’Agriculture offre une aide de 50 000 $ pour le réaliser ou le réviser en entier. Dans le cas de la MRC du Val-Saint-François, le Plan actuel avait été élaboré pour les années 2016 à 2021 et était donc échu. La demande pour l’aide financière a donc été adressée au Ministère en décembre 2022 et la réponse favorable a été obtenue en mars dernier.

Ce même mois, la MRC a effectué un sondage auprès des producteurs agricoles. Les réponses obtenues ont permis de tenir deux journées composées de quatre groupes de discussion sur des thématiques précises, les 17 et 18 avril. Des producteurs agricoles, des professionnels et des groupes de citoyens ont participé aux échanges sur les thématiques les concernant. Il a été question de la relève agricole, de l’aide aux entrepreneurs, notamment en ce qui concerne la formation et la main-d’œuvre, d’agroenvironnement, de la forêt, de la transformation, de la mise en marché, des initiatives communautaires et de la cohabitation entre les producteurs agricoles et les citoyens.

Ces discussions ont permis de soulever des enjeux plus précis et des pistes de solutions. Ces dernières ont été développées plus en détail lors de la consultation publique récente.

« La consultation était ouverte à tous et le but était de soulever des idées encore plus concrètes de solutions. Nous souhaitons ensuite présenter à l’automne un plan d’action comprenant une dizaine de chantiers de travail. Nous voulons que ce plan soit basé sur les idées du milieu afin qu’il puisse répondre à ses besoins », a affirmé Véronique Gagnon.

Parmi les nouveaux enjeux abordés se trouve la valorisation des métiers agricoles et forestiers. « Cela va permettre d’améliorer la cohabitation, de créer une attractivité pour la main-d’œuvre, d’assurer la relève et d’agir sur la santé mentale des producteurs », a déclaré Mme Gagnon. Elle a ajouté que la cohabitation peut aussi être considérée comme un enjeu en soi.

La promotion de l’achat local et la protection de l’environnement seront aussi remises de l’avant. « Les enjeux environnementaux sont plus une préoccupation qu’avant. De plus, les producteurs vont avoir un rôle à jouer en lien avec les changements climatiques. Le Plan d’agriculture durable 2020-2030 du gouvernement provincial va aussi en ce sens. Nous optons d’ailleurs pour moins de chantiers de travail qu’auparavant afin que notre nouveau plan soit flexible et s’adapte à des enjeux imprévus ou en évolution comme la pandémie et les changements climatiques », a expliqué Mme Gagnon.

Le nouveau Plan devrait être prêt au début de 2024 et sera possiblement mis en place sur une période de cinq ou huit ans. Différents acteurs du milieu seront impliqués à cette étape.

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