En début d’année, la Municipalité apprenait qu’elle est maintenant sur la liste des projets scolaires suspendus en raison des coupes budgétaires de près de 123 M$ imposées aux centres de services scolaires par le ministère de l’Éducation.
Ce projet de gymnase était attendu depuis près d’une décennie et avait été chaleureusement accueilli puisque l’école utilisait le centre communautaire comme équipement sportif pour les élèves depuis de très nombreuses années. La Municipalité de Racine avait alors offert une parcelle de terrain pour faciliter l’aménagement de ce nouvel espace. Elle s’était de plus entendue avec l’école pour poursuivre l’utilisation du centre communautaire comme gymnase jusqu’à la fin des travaux, qui était prévue pour l’automne 2025. La durée indéterminée de la suspension de la construction déçoit et inquiète les élus.
« Nous avons maintenant un tout nouveau centre communautaire depuis l’an dernier. Lors des étapes de ce gros projet, nous avons bien sûr pris en compte que l’école primaire aurait également sous peu son propre gymnase, comme annoncé en 2022. La grande salle communautaire n’a donc pas été faite en fonction d’être un gymnase. Par exemple, les murs ne sont pas en bois résistant aux impacts de ballons, il n’y a pas de paniers de basketball ni aucune marque au sol pour les sports d’équipe. L’utilisation de la nouvelle salle communautaire ne devait être que temporaire. Mais là, les élèves sont très limités, les jeux avec des ballons ne sont pas permis et nous apprenons que le projet de gymnase de l’école est suspendu. Racine en a pourtant besoin de manière urgente », lance le maire de Racine, Mario Côté, en entrevue avec LA PENSÉE.
Lors du conseil municipal du 3 février, une résolution demandant la reprise du projet de construction de gymnase à l’école primaire Notre-Dame-de-Montjoie dans les plus brefs délais a été adoptée.
« C’est incompréhensible de se dire que notre centre communautaire, qui vient d’être remis à neuf pour 2 M$ grâce à des subventions des deux paliers de gouvernement, soit utilisé comme gymnase à long terme, explique M. Côté. Cela met en danger la pérennité du bâtiment, et il est inacceptable que l’argent des contribuables serve à rénover un espace pour être ensuite mis en péril par une décision du Centre de services scolaire et du gouvernement provincial. »
Le conseil municipal a exprimé sa détermination à mettre tout en œuvre pour garantir la reprise du projet. À cet effet, la Municipalité souhaite organiser des rencontres avec le Centre de services scolaire des Sommets et le député de la circonscription de Richmond, André Bachand, afin de discuter des mesures à prendre pour assurer une prompte relance.
« La balle est désormais dans le camp politique », conclut le maire.
