C’est à la Ferme Vinbert, à Acton Vale, que les deux députées ont tenu leur point de presse. Toutes deux assurent qu’elles talonneront de près le gouvernement libéral afin de minimiser l’impact de l’AEUMC sur les producteurs agricoles de la région et du Québec en général.
« Les politiques doivent être adaptées et équitables, car il faut protéger la viabilité de nos fermes familiales. Au Québec, on retrouve plus de 120 000 producteurs régis sous la gestion de l’offre, ce qui fait une grande différence dans les régions rurales », soutient Mme Sansoucy.
La députée de Saint-Hyacinthe-Bagot ajoute que le Canada aurait perdu jusqu’à 10 % de ses parts de marché avec en plus l’accord de libre-échange conclu avec l’Union européenne et le partenariat TransPacifique.
« C’est l’équivalent d’un mois de salaire pour nos producteurs agricoles. Nous n’acceptons pas la situation actuelle, d’autant plus que nos normes de qualité sont plus sévères qu’aux États-Unis, comme pour le lait », indique-t-elle.
Mme Brosseau a également des mots durs à l’endroit du gouvernement libéral.
« Pourquoi met-on ainsi en péril nos fermes familiales? Le NPD semble être le seul parti qui se préoccupe des agriculteurs d’ici. C’est une industrie en danger et il faut se tenir debout, notamment en favorisant l’achat local », allègue-t-elle.
Jacinthe Guilbert, copropriétaire de la Ferme Vinbert – et nommée « Agricultrice de l’année au Québec » au récent Gala Saturne -, considère également que l’enjeu de la gestion de l’offre est majeur.
« Si les Québécois encouragent en grand nombre nos producteurs, entre autres par le biais des marchés publics ainsi que dans les épiceries en général, ce sera déjà un pas dans la bonne direction », affirme-t-elle.
Le point de presse servait également à promouvoir la marche populaire « Garde-manger en danger », organisée par l’UPA et qui a rassemblé plus de 5000 personnes dimanche, à Montréal.