Le 16 juin, c’est donc une histoire de près de 85 ans qui pendra fin pour la famille Joly. C’est en diffusant un message sur le groupe Facebook privé des employés du IGA, il y a quelques jours, que ces derniers ont appris la nouvelle. « Comme nous ne pouvions pas rencontrer tout le monde, voici un message du fond du cœur. Une page vient de se tourner chez la famille Joly. IGA famille Joly vend le commerce à Sobeys. Les frères Joly avancent dans l’âge et la compagnie n’avait pas de relève. C’est donc le 17 juin que Denis et Marcel prendront officiellement leur retraite et le magasin appartiendra à la famille de Sobeys (IGA). Notre dernière journée, le 16 juin, sera une journée triste, mais nous gardons d’innombrables souvenirs de vous et nos clients. Nous sommes confiants que vous continuerez à servir la clientèle avec excellence comme vous l’avez toujours fait », pouvait-on lire dans ce message transmis sur Facebook par la fille de Marcel Joly, Marie-Ève.
L’heure de la retraite ayant sonné pour les deux frères, Marcel et Denis Joly, la maison-mère prendra les rênes du IGA pour un temps. « Dans de tels cas, Sobeys rachète la bannière, mais notre but, c’est de revendre à un marchand indépendant. Dans l’immédiat, rien ne change pour les employés et aucune perte d’emplois n’est prévue. Le IGA d’Acton Vale devient tout simplement un magasin corporatif », explique Anne-Hélène Lavoie, conseillère principale – communications chez Sobeys Québec.
À Acton Vale, la famille Joly a opéré sous la bannière IGA de 1960 à 1982, avant de prendre celle de Provigo jusqu’en 2017, puis revenir à IGA. Également propriétaires du bâtiment du centre commercial d’Acton Vale, les Joly ont aussi procédé à l’agrandissement de leur épicerie lorsque la SAQ a changé de local en 2019.
À l’heure actuelle, il semble que la famille demeurera propriétaire du centre commercial, ce qui ferait de Sobeys son locataire.
Contactés par LA PENSÉE, ni Marcel Joly ni sa fille Marie-Ève Joly n’ont souhaité commenter. Le président du syndicat des employés du IGA Joly, Benoit Breault, a également refusé de partager l’état d’esprit de ses collègues face à cette nouvelle. C’est aussi le cas de certains employés qui ont été contactés par LA PENSÉE et qui ont tous décliné notre demande d’entrevue.