23 mars 2022 - 09:29
Hausse majeure du prix des denrées alimentaires
Le Centre de bénévolat d’Acton Vale mise sur la solidarité et l’ingéniosité
Par: Alain Bérubé

Lysanne Collard et Vicky Beaudoin, respectivement directrice générale et directrice adjointe du Centre de bénévolat d’Acton Vale.

La hausse majeure des prix pour les denrées alimentaires fait mal à plusieurs organismes communautaires. Le Centre de bénévolat d’Acton Vale doit faire preuve de débrouillardise afin de minimiser les impacts de l’inflation.

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Le service de popote roulante est touché de près par la situation, avec en plus la flambée du prix de l’essence. Le coût, qui était de 6 $ par repas, a été fixé récemment à 6,50 $. Il faut également débourser davantage pour les contenants.

« Pour l’ensemble du volet alimentaire, on doit faire de petits miracles pour bien s’en sortir, par exemple en adaptant les menus. La demande a augmenté de manière importante. Pour les mois de janvier, de février et de mars, le nombre de dépannages alimentaires est passé de 117, l’an dernier, à plus de 200 cette année », mentionne Vicky Beaudoin, directrice adjointe du Centre de bénévolat d’Acton Vale.

Mme Beaudoin souligne qu’heureusement, les dons demeurent nombreux. L’aide de partenaires tels que Moisson Granby et les épiceries d’Acton Vale et de Roxton Falls est précieuse.

« Il y a aussi d’autres belles initiatives, dont la Ferme La Bourrasque qui nous donne une grande quantité de légumes. Mais nos réserves de nourriture sont en baisse. On devra acheter davantage de viande cette année. Dans notre budget, le montant alloué à l’achat de nourriture est passé d’environ 52 000 $ à 73 000 $ pour l’année en cours », indique-t-elle.

Lysanne Collard, directrice générale du Centre de bénévolat d’Acton Vale, lance un appel à la population afin d’épauler l’organisme durant cette période plus difficile.

« Notre comptoir familial, qui a été fermé durant un certain temps durant la pandémie, est une source de financement importante. Le volet friperie regroupe quelques trésors, mais il y a aussi des articles de tous genres et des mets préparés ici-même », dit-elle.

Mme Collard espère des bonnes nouvelles pour les organismes communautaires de la part du gouvernement du Québec.

« Nous avons de la chance de compter sur une main-d’œuvre fidèle même si on aimerait leur verser des salaires plus compétitifs. Le milieu communautaire est mobilisé de manière importante afin de faire avancer les choses.

Malgré tout, avec le déconfinement, nous gardons nos activités en place et ce sera le retour à la normale pour notre programmation. Si on peut obtenir une aide plus importante de la part des entreprises et commerces, de la population en général et du gouvernement du Québec, ce sera plus facile pour nous d’aider les gens dans le besoin et de continuer à offrir des services de qualité », conclut Mme Collard.

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