9 novembre 2022 - 09:00
Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe
L’ajout de huit classes espéré dans la région d’Acton Vale
Par: Sarah Villemaire

À elle seule, l’école Sacré-Cœur d’Acton Vale souhaite l’ajout de six classes dans l’immeuble. Photo François Larivière| La Pensée ©

À elle seule, l’école Sacré-Cœur d’Acton Vale souhaite l’ajout de six classes dans l’immeuble. Photo François Larivière| La Pensée ©

Les demandes d’ajout d’espace dans les établissements scolaires de la région se font une fois de plus sentir cette année. Envoyées par le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) au ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), les demandes pour l’année 2022-2023 recommandent l’ajout de huit nouvelles classes et l’aménagement de deux gymnases répartis dans trois écoles du coin.

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Lors de la séance du conseil d’administration du CSSSH le 13 septembre, les membres ont pris position quant aux prévisions des besoins et des éventuelles demandes d’ajout d’espace dans les écoles. Parmi les établissements scolaires, trois écoles de la MRC d’Acton sont ressorties du lot. L’école Sacré-Cœur d’Acton Vale figure parmi la liste avec une demande, à elle seule, d’ajout de six classes. Dans son sommaire décisionnel, le CSSSH explique cette proposition en raison de la surcapacité des écoles de la Ville d’Acton Vale. À ce jour, un déficit de deux classes dans la municipalité a été évalué par l’organisation.

L’ajout de six classes ne serait cependant pas de trop, selon Jean-François Soumis, directeur du service des ressources matérielles du CSSSH, qui tente de diminuer les transferts d’élèves vers les municipalités voisines et d’assurer des locaux aux spécialistes depuis les dernières années.
« Dans ce cas-ci, les demandes d’ajout d’espace fonctionnent par un regroupement représentant toute la MRC d’Acton. On remarque une surcapacité à l’école Sacré-Cœur, mais aussi des espaces à combler à l’école Saint-Jean-Baptiste à Roxton Falls. Pour le ministère, il serait logique de transférer des élèves vers des espaces vacants, mais, dans la réalité, cette demande est presque improbable pour des raisons, entre autres, de transport. Dans un secteur plus rural, il faudrait assurer une place aux élèves résidant à proximité de l’école en question », affirme-t-il.

La surcapacité des classes vient aussi monopoliser les espaces de travail des spécialistes demandant une plus grande réorganisation des locaux pour les équipes de direction. « On a dû abandonner temporairement des locaux de spécialistes pour pallier les besoins. Il n’est pas rare que des professeurs d’anglais n’aient pas de locaux pour enseigner et doivent se déplacer de classe en classe pour enseigner leur matière », renchérit M. Soumis.

De son côté, l’école de la Croisée d’Upton souhaiterait un agrandissement de la bâtisse afin d’accueillir deux nouvelles classes pour les maternelles 4 ans. Selon les modalités du MEQ, un agrandissement d’école doit comporter un minimum de quatre classes. Avec présentement deux locaux temporaires de libres et la demande d’ajout de deux classes pour répondre à la croissance démographique de la municipalité, cette demande serait valable, selon le CSSSH. Un projet d’aménagement d’un gymnase à même l’établissement a aussi été demandé.

Comme mentionné dans l’édition du 2 novembre de LA PENSÉE, l’école des Moissons à Saint-Théodore-d’Acton fait partie des demandes d’ajout avec l’obtention d’un gymnase annexé à la bâtisse principale. Rappelons que le CSSSH a obtenu le feu vert, en juin, afin de procéder à des projets de rénovation de l’immeuble. L’école a reçu l’appui de la Municipalité. Cette dernière a acquis un terrain entre l’école et le cimetière pour faciliter les travaux d’agrandissement. Selon la direction, 22 nouveaux élèves se sont rajoutés depuis la fin de l’année scolaire 2022, portant à 153 le nombre d’élèves fréquentant l’école. Ce chiffre pourrait augmenter d’ici la prochaine rentrée scolaire.

À géométrie variable
Bien que les demandes d’ajout d’espace dans les établissements scolaires au MEQ soient constantes, le CSSSH peine à prédire une augmentation considérable des demandes au fil des prochaines années en lien avec l’exode urbain. « Présentement, l’analyse démographique qui nous a été fournie nous indique une stabilité démographique pour la région d’Acton Vale. Par contre, ces analyses ne sont pas toujours exactes, car elles sont basées sur des données historiques. La pandémie a créé des flux migratoires imprévisibles, ce qui a accentué nos demandes ces derniers temps. On reste cependant à l’affût afin de prioriser les établissements qui font face à de réels besoins », conclut le gestionnaire.

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