« Dans le cadre de notre Fonds de soutien aux projets structurants (FSPS), notre politique indique clairement que nous encourageons les entreprises subventionnées à s’approvisionner le plus possible au niveau local. Nous leur demandons aussi, dans la mesure du possible, d’augmenter leur pourcentage d’approvisionnement local. C’est une volonté explicite. Nous comprenons bien entendu que rien n’est parfait et nous encourageons les entreprises à y aller graduellement, avec logique, mais cela fait partie de nos critères pour aider financièrement des projets, des organisations ou des entreprises », indique en entrevue René Pedneault, directeur du service de développement économique et local (DEL) et conseiller au développement économique et stratégique à la MRC d’Acton.
Tourisme et agroalimentaire
La MRC d’Acton se fait aussi un devoir de travailler de concert avec Tourisme Montérégie et le Garde-Manger du Québec pour tout ce qui a trait aux enjeux touristiques et agricoles. « Nous avons tellement de bons et beaux produits dans notre région et, souvent, ils ne sont pas nécessairement plus chers que ceux d’ailleurs. Nous misons beaucoup sur l’idée de circuit court. Les gens qui nous visitent dans la région devraient aussi privilégier l’achat local durant leurs vacances ou visites. L’achat local, c’est aussi un enjeu touristique important. »
À travers le projet Terroir créatif, territoire attractif, dans le cadre des Projets « Signature innovation » des MRC, la MRC d’Acton désire également créer des circuits agroculturels physiques et numériques en partenariat avec les organismes et les entreprises du territoire pour faire rayonner la région ici et ailleurs.
« Nous avons des listes de produits et de producteurs que nous tentons de faire voyager parmi les entrepreneurs de la région, mais aussi que nous souhaitons promouvoir auprès des citoyens. Ce qu’on dit aux gens, c’est commencez par connaître un nouveau produit ou un nouvel endroit de niche, puis un deuxième et un troisième. Collectivement, nous devons faire un effort, petit à petit, afin de favoriser ce qui se fait au niveau local et en profiter », souligne M. Pedneault.
Mieux se connaître, la clé
Des études de marché de la MRC auprès de divers entrepreneurs prouvent une chose : des perceptions erronées persistent de part et d’autre concernant les produits locaux.
« Souvent, les producteurs ou entrepreneurs ne se connaissent pas entre eux, tout simplement. Nous avons donc des campagnes de publicité pour pallier ce manque et nous tentons de former des “ambassadeurs” qui favoriseront l’achat local. »
Pour M. Pedneault, il faut y aller graduellement avec des gestes qui sont à notre portée pour commencer. Ainsi, avoir des critères simples lors de nos achats et réfléchir aux produits ayant le plus d’impacts positifs sur notre communauté si nous les consommons. « C’est aussi simple que de connaître quelqu’un qui travaille dans une usine agroalimentaire. par exemple. Acheter les produits de cette entreprise garantit un emploi à ce parent, ami ou voisin, c’est déjà un gros début. Nous connaissons tous quelqu’un qui a une entreprise locale ou qui y travaille. Partons de la base et faisons de meilleurs choix. »