19 juillet 2018 - 10:12
Maladie de Lyme
La tique a fait son nid dans la région
Par: La Pensée de Bagot

(photo courtoisie Santé Montérégie)

La MRC d’Acton n’est décidément plus à l’abri des piqûres de tiques. Selon la Direction de la santé publique, les gens de la région pourraient même être les plus à risque de contracter la maladie de Lyme sur le territoire de Richelieu-Yamaska, qui se trouve au sommet des endroits les plus touchés en Montérégie.

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« C’est une nouvelle maladie pour plusieurs personnes. C’est nouveau de dire qu’une piqûre peut rendre malade », a affirmé le médecin-conseil de la Direction de la santé publique, François Milord.

Le nombre de cas de la maladie de Lyme a doublé sur l’ensemble du territoire de la Montérégie en 2017, comparativement à l’année précédente. La région semble d’ailleurs être une cible de prédilection pour les tiques puisque la Santé publique a répertorié 32 cas de la maladie de Lyme dans le Réseau local de services de Richelieu-Yamaska, contre 16 l’an dernier. En cinq ans, 76 cas ont été décelés dans le secteur, un sommet pour l’ensemble de la Montérégie.

On ne retrouve plus aucun endroit en Montérégie où le risque est faible, variant de moyen à élevé et endémique. Dans la MRC d’Acton, l’ensemble du territoire est exposé à un risque élevé, et quelques municipalités atteignent l’échelon supérieur.

« Ce qu’on observe, c’est que la tique est particulièrement bien installée à l’Est de Saint-Hyacinthe, tant du côté d’Acton Vale, de Roxton que de Saint-Valérien, où les cas de la maladie sont les plus fréquents », a indiqué Dr Milord.

Prévenir la tique

La tique s’installe généralement dans des forêts de feuillus où on retrouve des rongeurs et des chevreuils. Accrochée à la végétation basse ou aux herbes hautes, elle ne saute pas et ne vole pas. La tique attend plutôt qu’un humain la frôle avant de piquer la peau.

« Les médecins sont très bien outillés maintenant. On le voit par le fait que les médecins de toute la région posent des diagnostics et font les traitements recommandés, maintient le Dr Milord. Notre travail, c’est aussi de sensibiliser la population pour qu’elle comprenne où les tiques se trouvent, adapte son comportement et sache les moyens à prendre. »

Depuis un an, un nouveau traitement préventif a fait son entrée pour les personnes infectées par une tique qui peuvent accéder rapidement à des traitements antibiotiques, peu importe le stade de la maladie. « Plus vite la maladie est diagnostiquée et traitée, mieux c’est », a-t-il conclu.

Pour le moment, la Montérégie et l’Estrie sont les deux régions les plus touchées par la maladie au Québec.

(En collaboration avec Sarah-Eve Chartrand)

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