« La sécurité alimentaire est trop souvent un sujet stratégique en politique et c’est dommage. La production agricole ne devrait pas faire partie de négociations pour des ententes commerciales comme le libre-échange. On parle ici de notre sécurité alimentaire, c’est essentiel », signale le député qui se rendra bientôt pour une 12e fois porter la voix du Québec à Washington dans le cadre d’une mission commerciale.
Le projet de loi C-202, destiné à protéger le système de gestion de l’offre, a d’ailleurs été adopté au Sénat, sans qu’aucun amendement n’y soit apporté le 17 juin dernier, un gain énorme pour l’agriculture au Québec et pour protéger le marché de brèches futures dans les ententes avec les États-Unis. « En agriculture, le dialogue demeure primordial. Les gens doivent comprendre qu’aucun payeur de taxes ici ne subventionne la gestion de l’offre, alors que les États-Unis sursubventionnent leur agriculture. C’est ce que j’essaie d’expliquer à mes collègues américains lorsque je me rends à Washington. »
Les défis des producteurs
Le député Savard-Tremblay est très conscient des défis que rencontrent les producteurs agricoles de sa circonscription, cette dernière comptant un des plus grands nombres d’entreprises en transformation alimentaire de la province.
« Je crois que la clé, c’est la diversification, car si un producteur varie ses activités, il a plus de chance de s’en sortir si un marché au niveau mondial vient à lui causer des problèmes. Par exemple, le marché européen reste très dur à percer à cause de plusieurs de leurs normes restrictives qui ne sont souvent même pas basées sur des données scientifiques claires. »
D’autres défis comme le manque de relève et le manque criant de main-d’œuvre font aussi partie de l’actualité agricole pour le député. Ce dernier réitère qu’il poursuivra, de même que son parti, son rôle de « chien de garde » afin de protéger les desseins économiques de l’agriculture québécoise.