La Municipalité de Racine, qui est la plus touchée par l’agrandissement, soit sur une superficie de 38,8 % de son territoire, a appris le 31 janvier, la même journée que la rencontre préparatoire pour le public, qu’elle sera une personne-ressource en présentiel pour la commission, lors des rencontres avec la population. Elle pourra présenter sa position et répondre à des questions sur des faits plus pointus directement posées par la commission.
La MRC du Val-Saint-François occupera aussi ce rôle, mais par écrit. C’est l’employé chargé de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire qui pourra répondre aux questions de la commission au besoin. La MRC n’a pas pris de position dans ce dossier pour le moment.
Le maire de Racine, Mario Côté, avait déjà informé LA PENSÉE que la Municipalité désirait déposer un mémoire avant la date limite du 30 mars pour la deuxième partie de l’audience axée sur la prise de position et qui débutera le 3 avril. Pour le moment, il n’a pas plus de détails sur le nouveau rôle attribué à la Municipalité. Il prévoit possiblement d’être présent avec un conseiller municipal bien au fait du dossier, dont il n’a pas encore dévoilé l’identité. La première partie, qui consiste à informer le public, débutera par une rencontre à l’Hôtel Congrès Chéribourg, le 14 février, à 19 h. Une visite des lieux géographiques concernés, organisée par le Ministère, est aussi prévue le 15 février.
Des avancées en faveur de Racine
Sans vouloir dévoiler le contenu de son mémoire, le maire de Racine a néanmoins mentionné qu’il rappellerait que, depuis plusieurs années, la Municipalité désire que le lac La Rouche, appartenant à Bombardier et utilisé à l’occasion pour des tests de BRP, soit inclus dans le projet afin de l’utiliser pour des activités nautiques plutôt que des les concentrer aux lacs Miller, Brais et Brompton. Questionné à ce sujet, BRP a indiqué ne prévoir aucune activité en lien avec l’audience.
Le maire a aussi fait part de certains progrès quant à des éléments dénoncés par la Municipalité dans les dernières années. Ces gains ont été faits à la suite de discussions avec la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) au printemps dernier. Une des victoires de la Municipalité concerne le stationnement au lac Miller qui ne verra finalement pas le jour. « La SÉPAQ et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) étudient désormais la possibilité d’implanter un stationnement au bout du Chemin de l’Auberge, qui longe le lac Miller. Un sentier de 8 km est projeté au nord de l’étendue d’eau dans le projet d’agrandissement du parc », pouvait-on lire le 5 janvier 2022 sur le site Internet du média Val-Ouest.
L’accès au futur camping du lac Brompton se fera également par la route 222, plutôt que par le chemin J-A-Bombardier qui, selon le maire, n’était pas approprié pour une forte circulation.
Position mitigée d’un citoyen
Nicolas Vermalle, qui réside sur le chemin J-A-Bombardier se dit globalement satisfait du projet d’agrandissement. Toutefois, même si l’accès n’est plus prévu sur ce chemin, M. Vermalle se questionne sur le trafic engendré par les travaux et le passage des touristes.
« Je comprends que la consultation publique se termine le 30 juin avec la remise du rapport du BAPE au Ministère, mais il n’y a aucune information sur le moment où la valse des camions et des excavatrices va débuter. Le bruit et le trafic générés par les travaux m’inquiètent », a-t-il déclaré.
Il ajoute aussi qu’une nouvelle route ainsi qu’un stationnement prévu proche du ruisseau Ely, qui se trouve à proximité du lac La Rouche, occasionnera aussi, selon lui, du trafic sur le chemin J-A-Bombardier.
« Il y a beaucoup de promeneurs sur ce chemin. Je me questionne sur la pertinence de ce stationnement en plein milieu du parc et je n’ai pas vu d’information sur le partage de voies sur le chemin Bombardier », a-t-il affirmé.
Il aimerait aussi pouvoir continuer d’y faire du VTT, mais il ne sait pas encore si les résidents qui seront entourés du parc auront un accès gratuit ou un tarif préférentiel.
Il a aussi soutenu que la Municipalité de Racine refusait de délivrer des avis de conformité pour la location court terme de type Airbnb dans cette zone. Il a déclaré qu’il ne comprenait pas ce refus dans le cadre d’un désir de développement économique. Le maire de Racine a précisé qu’aucune position n’avait encore été prise en ce sens, mais qu’il savait que certains citoyens s’opposaient à de telles locations.
Pour ce qui est des bénéfices du projet, M. Vermalle apprécie le fait qu’il y aura une grande piste cyclable qui rejoindra le sud du parc, car il y en a peu actuellement. Il souligne aussi des nouveautés, soit la zone de vélo de montagne et une paroi d’escalade aux trois lacs. Il note aussi l’apport des tunnels prévus pour traverser sécuritairement la route 222 afin d’accéder à la falaise.
« Actuellement, nous y allons en voiture et non à vélo, alors que c’est à deux minutes, mais la route 222 est une route vraiment dangereuse », a-t-il expliqué.
