Conformément à la Loi sur la conservation des milieux humides et hydriques adoptée en 2017, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a donné comme mandat à toutes les MRC de la province d’élaborer leur propre PRMHH qui sera approuvé, par la suite, par le gouvernement provincial. À cette demande, la MRC d’Acton a mandaté l’OBV Yamaska pour l’élaboration de ce plan. Rappelons que le PRMHH est un outil de planification qui vise à favoriser l’aménagement durable du territoire en prenant compte des pratiques de conservation des milieux humides et hydriques.
À ce jour, l’équipe du service de l’aménagement de la MRC d’Acton ainsi que quelques membres de l’organisme ont, entre autres, dressé le portrait du territoire présentant des éléments utiles à la recherche, identifié les enjeux environnementaux sur le territoire ainsi que dressé une liste des engagements et des stratégies de conservation afin d’assurer la pérennité des milieux ciblés. Ne faisant pas cavalier seul, les intervenants ont demandé l’appui de la population lors de diverses consultations citoyennes et ont mis sur pied des comités de concertation regroupant les acteurs économiques, municipaux et agricoles. Bien que la rédaction du PRMMH soit bien entamée, une prochaine séance avec les comités en vue de son adoption est prévue en octobre.
Somme toute, la MRC d’Acton se dit satisfaite de la mobilisation citoyenne à l’égard de ce projet. « On a été agréablement surpris de la mobilisation des résidents de la MRC d’Acton, car c’est un sujet complexe. Notre travail est de sensibiliser et d’accompagner la population dans ce processus, car peu de personnes connaissent réellement le concept des milieux humides et hydriques et l’importance de les conserver, ne serait-ce que pour le bien de la biodiversité et de la captation de carbone », explique Serge Dupont, directeur du service de l’aménagement de la MRC d’Acton.
À la suite de l’identification des enjeux environnementaux en lien avec les milieux humides et hydriques, le regroupement mise sur une cinquantaine d’actions qui devront être approuvées par le gouvernement provincial. Parmi ces orientations, notons un meilleur respect de la réglementation des bandes riveraines en milieux agricoles et urbains et une meilleure prise en charge de la migration des espèces exotiques envahissantes sur le territoire.
L’organisme OBV Yamaska est confiant des retombées de ces éventuelles actions en raison de l’état actuel des milieux naturels. « On a la chance d’avoir des milieux humides qui ne sont pas trop sous pression, car la demande pour le développement résidentiel n’est pas très forte. Notre objectif dans cette prise en charge est de maintenir les fonctionnalités des milieux humides pour une meilleure utilisation durable de ces secteurs », affirme Vicky Bérubé, gestionnaire de projet pour OBV Yamaska.