13 juillet 2022 - 07:00
Haltérophilie
La lourde passion de Maïna Lussier
Par: Annie Gagnon

Maïna Lussier a eu d’excellents résultats en compétition. En compétition, ses meilleures barres sont de 147 kg, soit 66 kg à l’arraché et 81 kg à l’épaulé-jeté. À l’entraînement, l’athlète de 15 ans a soulevé 123 kg au « back squat » et 103 kg au « front squat ».

Maskoutaine depuis toujours, les racines de Maïna Lussier sont quant à elles tout à fait valoises! Fille de Dominic Lussier et de Julie Bernier, deux Valois d’origine qui n’hésitent jamais à s’impliquer dans leur ville natale, cette jeune athlète de 15 ans s’illustre dans un sport peu conventionnel, soit l’haltérophilie.

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La passion de Maïna pour l’haltérophilie remonte à plusieurs années. Toute petite, lors des Jeux Olympiques de 2012, la jeune fille de 5 ans avait les yeux rivés sur l’écran de télévision lorsqu’Annie Moniqui, athlète de la Machine Rouge de Saint-Hyacinthe, s’est avancée pour représenter le Canada.

« Je me rappelle que c’est la première fois que j’ai eu de l’intérêt pour l’haltérophilie. Mais c’est plus tard, après trois ans passés en soccer élite, que j’ai décidé de retourner au soccer récréatif et de me trouver un autre sport pour remplir mon temps consacré aux activités. Je suis allée essayer un entraînement avec Denis Desgranges, qui est mon entraîneur actuel, et j’ai tout de suite eu la piqûre », explique l’adolescente.

C’est à partir de ce moment que Maïna a décidé de se lancer dans la pratique de l’haltérophilie. Sans aucune attente, sauf celle d’avoir du plaisir et de se challenger. « J’ai commencé ce sport sans me fixer d’objectifs. Je voulais m’amuser et me dépasser personnellement. Cependant, plus le temps avance et plus les compétitions sont d’envergure, plus j’éprouve du plaisir et ça me donne le goût d’aller plus loin. Je ne me mets pas de pression, mais bon, on verra bien où tout ça me mènera », mentionne Maïna.

À l’entraînement

En haltérophilie comme dans d’autres sports, les résultats ne viennent pas d’eux-mêmes.

Lorsqu’on souhaite performer, des efforts sérieux et constants doivent être fournis, ce qui implique beaucoup d’entraînement, de la ténacité et une grande persévérance. L’expression « No pain, no gain » prend tout son sens lorsqu’on s’entraîne plusieurs fois par semaine.

« Je vais au gymnase quatre fois par semaine et mes entraînements durent environ 1 h 30. Je consacre deux jours à peaufiner mes techniques de base au niveau de l’épaulé-jeté et de l’arraché, et les autres journées servent à renforcir mes muscles et de développer mon endurance avec des mouvements différents. Ça me tient occupée », mentionne Maïna.

Performances

Les derniers six mois ont été particulièrement profitables à la jeune athlète. En décembre 2021, Maïna est montée sur la plus haute marche du podium lors de la compétition « Jeunes Louis-Cyr ».

En avril 2022, lors du championnat scolaire du Québec, elle réitérait son exploit en remportant, de nouveau, une médaille d’or. Ces performances lui ont ouvert les portes du championnat canadien junior en juin 2022 où elle a remporté une médaille de bronze (arraché, épaulé-jeté et total).

« Souvent, après avoir levé un nouveau poids, je suis surprise puisque je ne croyais pas être capable de le faire. Je ne me considère pas invincible puisque je sais très bien que des filles de mon âge sont capables de lever des charges extraordinaires, mais je crois en moi et je veux continuer de m’amuser tout en m’améliorant dans mon sport. Faire des 6/6 en compétition, soit réussir tous mes levés, me rend particulièrement fière de moi. Je reconnais aussi que de finir 3e au championnat canadien junior dépasse de loin ce que je croyais pouvoir réaliser et, ça aussi, ça me rend fière », conclut l’haltérophile.

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