2 octobre 2019 - 12:46
Intoxication possible des enfants au manganèse
La famille Roy à la recherche de réponses et de solutions
Par: Alain Bérubé

David et Cathy Roy, les parents de quatre enfants qui connaissent des difficultés majeures à l’école à cause d’une possible intoxication au manganèse, espèreque la Ville d’Acton sera à l’écoute afin d’éviter d’autres cas du genre.

Alors que la Ville d’Acton Vale affirmait récemment que l’eau potable provenant du réseau d’aqueduc est de bonne qualité et pas contaminée, un couple valois se questionne sur les raisons expliquant une possible intoxication au manganèse de leurs quatre enfants.

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Dans l’émission d’Enquête diffusée jeudi, sur les ondes d’Ici Radio-Canada, David et Cathy Roy témoignent des signes de retard du développement du système cognitif de leurs enfants. Leur entrée à l’école a mis en évidence leurs problèmes d’apprentissage.

« En regardant les enfants, on se dit Câline, ils ont tous la même affaire, ils ont tous des troubles de mémoire », commente Mme Roy dans le reportage, qui craint qu’aucun d’entre eux ne puisse terminer ses études secondaires.

Le couple a tenté plusieurs moyens pour régler la situation. Faisant suite à un test de cheveux pour deux des quatre enfants, un test sanguin a révélé que les six membres de la famille avaient un taux de manganèse très élevé dans le sang. Et l’eau du puits privé qui alimente la résidence possédait également une concentration très forte de ce métal.

Bien que la Direction de la santé publique conclue pour le moment à un cas isolé – la population d’Acton Vale n’étant pas en danger selon elle -, David Roy croit que ce reportage sera très utile afin de lancer une réflexion sur la qualité de l’eau.

« Nous avons suivi toutes les étapes normales d’un long processus d’enquête, dans le bon ordre, sans alarmer les citoyens ou porter préjudice inutilement à des entreprises valoises. Le but était de poser des questions et de tenter de chercher la collaboration des ministères et des experts », déclare-t-il.

M. Roy indique que le dossier est toujours actif au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

« Personne ne peut arriver à une conclusion claire et hâtive, ou improviser des conclusions venant de simples analyses de puits », dit-il.

David Roy, qui est porte-parole de l’organisme Environnement Acton, demeure vigilant. Il fait valoir que selon les données publiques émises par la Ville d’Acton Vale et le Ministère, le taux de trihalométhane (THM) est très élevé dans l’eau distribuée aux citoyens.

« Environnement Acton a pour but de rassembler les gens et de nous faire entendre au niveau politique. Nous sommes présentement près de 300 membres. Plusieurs organismes et experts veulent se greffer à notre cause », soutient-il.

Même si la famille compte quitter Acton Vale après avoir vécutant d’épreuves, M. Roy continue de marteler son message. Il demande notamment au Ministère de compléter les études sur le terrain dès que possible afin que la Santé publique se décide à enclencher des études épidémiologiques dans son secteur.

« Nous tendons la main au maire et aux conseillers de la Ville d’Acton Vale dans le but de travailler en collaboration afin de trouver des solutions durables au niveau environnemental », conclut M. Roy, qui invite les citoyens à l’assemblée municipale du lundi 7 octobre, à 20 h.

Le maire d’Acton Vale, Éric Charbonneau et la MRC d’Acton ont préféré ne pas commenter le dossier publiquement pour le moment.

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