Plus de 300 citoyens et entrepreneurs de la région se sont rassemblés, le 25 avril en soirée, dans la cour arrière de l’entreprise SDJ Construction à Wickham afin d’exprimer leur mécontentement aux journalistes présents. Parmi les personnes ayant pris la parole lors de ce point de presse, notons la Wickhamoise Luce Daneau, qui a confirmé à la foule l’intention de poser sa candidature au poste de mairesse.
Cette dernière en avait long à dire au sujet du traitement journalistique des cas de harcèlement et d’intimidation visant les élus municipaux. « Devons-nous fermer les yeux devant ceux qui ont le pouvoir des mots et d’entacher les réputations et d’orienter l’information? Les éclaboussures qui ont rejailli sur les citoyens doivent cesser. Les quelques médias qui ont choisi de ne prendre que la version des élus sans effectuer de vérifications auprès des gens concernés ne sont pas dignes d’une profession de journaliste », a-t-elle clamé devant des centaines de Wickhamois.
Rappelons qu’en mars dernier, l’ex-maire de Wickham, Ian Lacharité, a démissionné de son poste et a porté plainte à la Sûreté du Québec (SQ) dans le cadre du Plan de lutte à l’intimidation des élus (PLI-ÉLUS) mis en place par l’organisation policière. Quelques semaines plus tard, l’ex-maire suppléant de Wickham, Charles-Antoine Fauteux, a lui aussi porté plainte à la SQ pour une histoire d’intimidation. Les enquêtes suivent leur cours sans que des accusations formelles aient été déposées à ce jour.
Invité à prendre la parole lors de cette rencontre, l’entrepreneur et futur candidat au poste de conseiller municipal de Wickham Pascal Houle peine à croire que des gestes d’intimidation ont réellement été posés. « Nos élus ne cessent de se victimiser devant les journalistes pour des histoires d’intimidation. Des plaintes auraient été déposées à la police, mais après plus d’un mois, il n’y a pas d’accusations qui ont été formulées. Tout ça est un cirque qui a pour seul but de détourner l’attention », a mentionné M. Houle.
En quête de réponses
Lors de cette rencontre, le conseil municipal de Wickham n’a pas été épargné alors que plusieurs dénoncent l’entente de délégation de compétence complète en matière de sécurité incendie.
« Tout ce que l’on demande, c’est d’avoir une rencontre avec nos conseillers pour discuter du dossier du service incendie, et ce, depuis plus d’un mois et demi. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour éviter de nous rencontrer afin de discuter. Nous avons des solutions à leur proposer pour ne pas perdre l’entièreté de notre service, mais ils ne veulent rien entendre. Si nous, payeurs de taxes, n’avons plus le droit de questionner nos élus, sans passer pour des harceleurs, je me demande où s’en va la démocratie », soutient M. Houle.
Lors de la séance du conseil du 3 avril, l’ex-maire suppléant avait confirmé qu’une rencontre allait être organisée entre les différentes parties afin de discuter d’alternatives entourant l’adhésion du Service de sécurité incendie. Selon les échos du conseil de la mairie et des citoyens, cette rencontre aurait pris des tournures différentes qu’espérées. Les Wickhamois demandent au conseil municipal de prévoir une rencontre dans un avenir rapproché.