Avec l’aide et à la suite de la présentation des organisateurs communautaires des CISSS de la Montérégie-Ouest et de la Montérégie-Est, Andrée Morissette et Gilles Corbeil, les participants ont entrepris un petit parcours avec des limitations jusque-là inconnues pour eux. Il n’aura fallu que très peu de temps pour que ces derniers réalisent les multiples obstacles auxquels font face chaque jour les personnes présentant une déficience physique. Traverses de piéton mal positionnées, trottoirs trop étroits et fissurés, rampes d’accès trop pentues, bancs de parc non inclusifs, stationnements inadéquats, entrées de plain-pied inexistantes ou plateaux de trottoirs non contrastants sont autant d’obstacles pour près de 21 % des habitants de la MRC d’Acton qui vivent avec des limitations.
« Nous travaillons depuis près de 10 ans à sensibiliser les partenaires et les élus à des milieux de vie plus inclusifs et non pas à seulement adapter leurs infrastructures, mais à tendre vers l’accessibilité universelle le plus possible. Nous avons donc visité les huit municipalités de la MRC d’Acton le 24 avril afin d’y identifier les bons coups et les défis à relever. Nous avons été très bien accueillis », indique Gilles Corbeil, qui travaille principalement pour l’Institut Nazareth et Louis-Braille.
Dans une optique de participation sociale optimale des citoyens de toute municipalité, l’accessibilité universelle vise à offrir des services, des infrastructures et des ressources qui exploitent le plein potentiel de chacun et favorise le sentiment d’appartenance à la communauté. « Ce n’est jamais facile de concilier le tout, car nous rencontrons, et les municipalités également, de nombreux défis comme les lois et les normes du bâtiment, l’opposition politique, les budgets disponibles et les besoins de chaque citoyen. Mais l’accessibilité universelle, au-delà du Code du bâtiment, vise une inclusion totale de chaque citoyen. Par exemple, des entrées plain-pied pour les immeubles, cela devrait être partout. L’accessibilité, c’est que chacun puisse participer à la vie sociale, communautaire, économique et démocratique de manière autonome », explique Andrée Morissette.
« Parfois, c’est aussi simple qu’un espace latéral bétonné à côté d’un banc de parc pour accueillir une chaise roulante par exemple. Aussi, des sentiers de parc bien pavés et contrastants avec la pelouse à côté pour les gens avec des déficiences visuelles ou encore un chantier de construction sans obstruction et bien signalé avec des couleurs contrastantes. Dans la MRC d’Acton, récemment, il y a eu l’installation de 17 nouveaux panneaux pour les stationnements adaptés. C’est un premier bon pas et c’est simple », conclut M. Corbeil.