6 novembre 2024 - 07:00
Syndicat de l’UPA Rivière Noire
Des membres qui souhaitent une meilleure reconnaissance des producteurs agricoles
Par: Véronique Lemonde
Chaque année, les membres du Syndicat de l’UPA Rivière Noire, qui représente le territoire de la région d’Acton Vale auprès de l’UPA, sont invités pour une consultation automnale afin de discuter des dossiers chauds en agriculture et en agroalimentaire. Cette année, cette consultation se tenait le 11 septembre au Centre sportif d’Acton Vale et a ressemblé une trentaine de participants.
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Sur le territoire, c’est pas moins de 700 personnes qui sont membres du syndicat, représentant environ 450 entreprises agricoles de tout acabit. « Certaines entreprises ont plusieurs actionnaires, ce qui explique notre grand nombre de membres. Mais aussi, la MRC d’Acton est un grand territoire et, au-delà des productions laitières, il y a beaucoup d’érablières maintenant et de plus petites entreprises de vente de proximité par exemple », indique le président du Syndicat de l’UPA Rivière Noire, Éric Beauregard. Ce dernier est un producteur laitier, acéricole et de grandes cultures de Roxton Falls.

En plus du plan de financement 2025-2029 sur lequel les membres devaient voter, des résolutions ont été discutées tout au long de cette consultation qui comprenait également deux conférences sur les enjeux actuels de l’UPA et sur le Centre d’emploi de l’UPA (CEA).

Défis actuels

Parmi les dossiers chauds qui retiennent l’attention de l’UPA Rivière Noire, M. Beauregard souligne les programmes de relève agricole qui nécessitent des mises à jour et la modulation des coûts d’hydroélectricité. « Nous avons interpellé le ministre André Lamontagne sur ce sujet, car si Hydro-Québec souhaite moduler les coûts aux heures de grande affluence, qu’en sera-t-il des producteurs agricoles lors de leurs traites par exemple? Nous croyons que les producteurs devraient être exemptés de ce type de modulation qui nuira assurément au bon fonctionnement des fermes. »

Les membres du syndicat sont aussi préoccupés par la baisse du pouvoir d’achat des Québécois et par la hausse du coût du panier d’épicerie, ce qui affecte plusieurs entreprises agricoles. « Au niveau de la vente à la ferme et de proximité, c’est difficile, car les gens essaient d’économiser sur leurs coûts d’épicerie. Cependant, le producteur agricole, lui, voit ses coûts de fonctionnement augmenter et voudrait ajuster ses prix à la hausse, mais ce n’est pas possible dans le contexte actuel. Il doit donc absorber le manque à gagner », ajoute Éric Beauregard.

Finalement, les membres attendent avec impatience les annonces ministérielles qui devraient se faire d’ici décembre, en vue du congrès provincial de l’UPA. « Il y a eu plusieurs manifestations d’agriculteurs ce printemps et bien des promesses, mais pour le moment, nous n’avons pas perçu de changement du côté du Ministère. Il faut valoriser la profession pour en vivre et que le revenu de nos producteurs soit décent. L’UPA a 100 ans cette année et on remarque que les mêmes vieux combats sont encore d’actualité », conclut M. Beauregard.

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