5 février 2020 - 14:49
Plomb détecté dans l'eau
Des cruches d’eau à l’école Roger-LaBrèque
Par: Alain Bérubé

La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe a instauré des mesures préventives dans ses établissements alors que des vérifications sont en cours sur la concentration de plomb dans l’eau. Trois écoles de la MRC d’Acton ont déjà reçu les résultats de ces tests. (photo Le Courrier)

La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) procède, depuis les Fêtes, à la vérification des concentrations de plomb dans l’eau de ses établissements. Des mesures préventives ont été mises en place dans toutes les écoles, alors que trois écoles de la MRC d’Acton ont déjà obtenu les résultats des tests.

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Les points d’eau des écoles Notre-Dame (Sainte-Christine), Saint-Nazaire (Saint-Nazaire-d’Acton) et Roger-LaBrèque (Acton Vale) présentent une concentration de plomb supérieure à la norme recommandée par Santé Canada à l’automne 2019, soit 5 microgrammes de plomb par litre d’eau.

« Cette nouvelle norme est deux fois plus sévère que l’ancienne », précise la CSSH.

Les récents tests ont révélé qu’aucune fontaine n’a été condamnée à Sainte-Christine et Saint-Nazaire-d’Acton. Un robinet a été jugé non conforme à Saint-Nazaire.

Les données pour l’école Roger-LaBrèque sont plus préoccupantes, avec six fontaines condamnées et 24 des 25 robinets jugés non conformes.

« Des cruches d’eau seront fournies à cette école jusqu’à ce que des travaux correctifs soient effectués », indique Ariane Faribault, conseillère en communication à la CSSH.

Une campagne d’affichage mentionne qu’il faut faire couler l’eau pendant une minute avant de la consommer pour les fontaines, ce délai passant à cinq minutes pour les éviers de cuisine. L’eau des éviers des salles de toilettes ne doit pas être bue.

Les parents ont par ailleurs été conviés à fournir des bouteilles d’eau réutilisables à leurs enfants.
« C’est évident que c’est un changement d’habitudes dans nos écoles et qu’il y a une période d’adaptation. Mais ça se déroule tout de même très bien », soutient Jean-François Soumis, directeur du Service des ressources matérielles de la CSSH.

Ce dernier mentionne que la CSSH a jusqu’au 23 juin, pour les écoles primaires et au 1er novembre, pour les écoles secondaires et les autres établissements, pour compléter les vérifications. L’eau doit être recueillie au premier jet après au moins six heures sans utilisation, avec en plus un autre échantillon récolté après 30 secondes d’écoulement.

« Nous faisons notre possible pour que les tests soient effectués le plus rapidement possible, pour éventuellement effectuer la mise aux normes des points d’eau non conformes . Et les parents seront avisés des résultats dès que ce sera possible », mentionne M. Soumis, fier d’ajouter que la CSSH est une des premières commissions scolaires à avoir réalisé des tests.

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