C’est le cas, entre autres, de l’entreprise Martin Dessert qui a été informée, en fin de semaine dernière, que son offre n’avait pas été retenue pour l’acquisition des anciens locaux et des équipements de la Pâtisserie Gaudet. Joint par LA PENSÉE, le président-directeur général de cette entreprise de Québec, Denis Martin, se dit serein face à la décision du syndic. « On aurait aimé pouvoir l’acquérir, mais il faut comprendre qu’un appel d’offres public n’est pas comparable à une négociation d’achat. Il faut s’attendre à être refusé et ça fait partie du risque », explique-t-il.
Somme toute, le dirigeant de l’entreprise spécialisée dans la confection et la distribution de desserts surgelés pour les marchés d’alimentation et le secteur de la restauration souhaite encore développer ce marché à l’échelle provinciale. « On veut continuer à développer notre marché et on croit à nos capacités de production. Par contre, on est conscients des risques rencontrés en raison de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt et de la pénurie de main-d’œuvre qui viennent mettre de la pression aux entrepreneurs », renchérit le dirigeant.
Tout comme Martin Dessert, l’ancienne dirigeante et actionnaire de la Pâtisserie Gaudet jusqu’en 2015, Line Lamothe, a elle aussi répondu à l’appel d’offres initié ces dernières semaines. Contrairement à son compétiteur, cette dernière serait toujours dans la course pour le moment. « J’appelle régulièrement le syndic et il peut encore rien dire, car il y a encore des conditions à vérifier. Je ne suis probablement pas la plus haute soumissionnaire, mais je serais la plus habile à rebâtir l’entreprise », a-t-elle confié à LA PENSÉE.
Tous les intéressés ont eu la chance de visiter les locaux et de consulter les états financiers avant de faire leur offre. Autant du côté de Martin Dessert que de Line Lamothe, la désuétude de la chaîne de fabrication a été frappante. « Ce fut triste de constater que l’usine manquait d’amour à ce point », mentionne Line Lamothe. Au moment d’écrire ces lignes, le syndic de faillite continuait toujours d’alimenter le suspense.
