Arrivé à Acton Vale afin d’implanter sa jeune compagnie en calorifugeage, Daniel St-Denis a consciencieusement travaillé pour devenir une référence dans l’isolation mécanique. Animé par son goût du challenge et son désir de s’intégrer dans son nouveau milieu, l’homme au grand cœur a évalué ses possibilités jusqu’à ce que la réponse lui vienne naturellement.
« J’ai toujours aimé le sport. Je jouais à la balle et au hockey pour le plaisir. Le déclic s’est fait en 1998 alors que j’assistais au premier match du Nova à la suite du verglas. L’organisation avait invité les soldats à venir voir le match. L’ambiance qu’il y avait dans l’aréna, c’était incroyable. Mon bon ami André Couture m’a alors incité à faire partie de l’organisation. Ça fait maintenant 25 ans que je m’implique », se rappelle-t-il.
De beaux moments
Des souvenirs, Daniel St-Denis en a des tonnes. D’excellents, mais aussi des plus coûteux. Il a fait partie de l’histoire du Nova, du Beaulieu et puis du Cousin de Saint-Hyacinthe en tant qu’actionnaire.
« C’est Pierre Champigny qui a « recruté » les six actionnaires du Cousin. Un septième, et non le moindre, s’est joint à nous, soit Martin Brodeur qui souhaitait redonner à la Ville qui l’avait vu devenir le gardien que l’on connaît. L’aventure a duré trois ans. Trois années mémorables où on a eu beaucoup de plaisir », mentionne Daniel.
Après trois années du côté de Saint-Hyacinthe, le hockey a fait son retour au Centre sportif d’Acton Vale alors que les hommes de hockey ont mis sur pied une nouvelle formation, le Accent Meubles. Daniel St-Denis est demeuré aux premières loges et a poursuivi son implication. La coûteuse aventure aura duré deux ans.
« La première saison s’est bien déroulée, mais à notre deuxième saison, les équipes ont commencé à payer outrageusement les joueurs. C’était le début de la fin. La flambée des salaires a été incroyable. En plus de manger tous les profits faits lors de notre première année d’existence, il a fallu piger pas mal creux dans nos poches. C’était assez », mentionne l’homme d’affaires.
Grâce au hockey, Daniel a aussi trouvé deux employés modèles qui sont toujours à l’emploi de Dasyka Isolation, soit Martin Simard et Francis Breault. « Si c’était à refaire, je réengagerais ces gars-là n’importe quand. Des gars vaillants qui travaillent bien et qui sont consciencieux. Comme quoi le bénévolat peut parfois nous renvoyer l’ascenseur. »
Aventure baseball
Après quelques années de répit, un nouveau défi s’est pointé. Les Castors d’Acton Vale ont fait leur retour au Stade Léo-Asselin avec à sa tête, un homme d’affaires de Victoriaville. À la suite d’une seule saison, l’organisation est menacée. Il n’en fallait pas plus pour que Michel Dorais fasse appel à son bon ami Daniel et deux autres passionnés, Mario Daudelin et Maurice Dalpé, pour reprendre les rênes de l’équipe. Daniel s’est vu confier le rôle de président qu’il conservera pendant 15 ans.
« On a eu tellement de plaisir pendant ces 15 ans. On a redonné aux Castors la fierté et l’âme de gagnants qu’ils avaient toujours eu auparavant, en remportant trois championnats. Mon plus beau souvenir demeure le 2e championnat qu’on a remporté devant nos partisans. Je suis certain qu’il y avait près de 1100 personnes. Le Stade était bondé, des estrades avaient été ajoutées et plusieurs spectateurs sont demeurés debout. Le montant du moitié-moitié était de 2000 $. On a gagné la finale en 7 matchs. Jamais je n’oublierai cette victoire », mentionne Daniel St-Denis.
Nouveau départ
L’heure de la retraite a sonné pour l’entrepreneur qui profitera des prochains mois pour voyager à travers le Québec en compagnie de sa tendre moitié de toujours, Sylvie.
« Ce sont de petits deuils à faire. Vendre l’entreprise que j’ai bâtie, mettre fin à des décennies de bénévolat, c’est certain que ça ne se fait pas sans un pincement au cœur, mais il faut en profiter pendant qu’on est en santé. Pour ce qui est des Castors, je quitte avec le sentiment du devoir accompli, mais mon banc sera toujours réservé au stade », conclut le sympathique retraité.
