19 octobre 2022 - 07:00
Inflation et pénurie de main-d’œuvre
Casse-tête pour les déneigeurs
Par: Adaée Beaulieu

Les déneigeurs doivent augmenter leurs tarifs de façon considérable cette année. Photothèque | La Pensée ©

Les déneigeurs doivent augmenter leurs tarifs de façon considérable cette année. Photothèque | La Pensée ©

Les déneigeurs ne sont pas épargnés par l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre. Alors que c’est le moment de renouveler les contrats ou d’en signer de nouveaux, les clients sont confrontés à des hausses de coûts pour le déneigement de leur cour.

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Dans l’édition du 5 octobre de LA PENSÉE, l’entreprise Travaux à forfait JH a publié un avis pour informer sa clientèle d’Upton et de Saint-Liboire qu’elle cessait ses activités de déneigement résidentiel pour se concentrer sur le commercial.

Plusieurs raisons expliquent cette décision, selon le copropriétaire Jonathan Hudon. En plus, de manquer de personnel, soit environ trois chauffeurs de tracteurs, l’entrepreneur mentionne qu’il aurait été difficile pour son entreprise d’être rentable alors qu’il gagne moins à 37 ans que c’était le cas à ses débuts à 18 ans.

Son successeur pour le territoire d’Upton, Francis Martin, de l’Entreprise Francis Martin, note déjà que certains clients s’étonnent de la situation actuelle. Toutefois, il avait déjà vécu cette situation lorsqu’il faisait du déneigement il y a 13 ans. Il avait d’ailleurs arrêté, car il avait de la difficulté à être compétitif. M. Hudon, lui, doit informer ses clients commerciaux d’une hausse d’environ 30 % et d’un ajustement à la hausse également pour le résidentiel. Il mentionne que les prix n’avaient pas bougé depuis environ quatre ou cinq ans, mais que maintenant, l’augmentation du coût de la machinerie de 30 à 50 % ainsi que des salaires pouvant aller jusqu’à plus de 30 $ de l’heure justifient pleinement cette hausse. Il déplore d’ailleurs le fait de payer des employés si cher alors qu’ils n’ont souvent pas de formation. « Rien n’a de sens », lance-t-il.

Pour M. Martin, la situation est semblable. Alors que les employés étaient payés environ 12 $ de l’heure il y a 13 ans, leur salaire s’élèvera cette année à environ 25 $ de l’heure. La machinerie est aussi plus dispendieuse ainsi que les pièces, souvent également rares, et le carburant. Le prix de son nouveau souffleur est de 25 à 30 % plus élevé qu’il y a deux ans.

Pour sa part, François Dupois, de la ferme du même nom, qui s’occupe des campagnes aux environs d’Acton Vale, fait face aux mêmes défis, mais la hausse de ses tarifs sera plus modérée, soit de 10 à 15 %. Actuellement, il lui manque encore trois employés, et ce, même s’il augmente les salaires. Le prix du carburant représente aussi pour lui un enjeu majeur.

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