Dans la vie, nous poursuivons tous le même but : répondre à nos besoins d’humains. Abraham Maslow les a d’ailleurs bien hiérarchisés à l’intérieur de sa désormais célèbre pyramide. Toutefois, les personnes vivant avec une déficience intellectuelle font évidemment face à de plus grands obstacles devant cette quête du bonheur, pourtant identique à celle des autres humains.

À la base de la pyramide se trouvent les besoins physiologiques et de sécurité. Si les simples faits de se nourrir, de se loger ou de prendre soin de sa santé et de son hygiène peuvent être difficiles pour les neurotypiques, on comprend facilement ce que ce serait pour les personnes aux capacités différentes sans l’aide de leur communauté. Logiquement, c’est donc encore avec plus d’aide et surtout plus d’inclusion que ces individus grimperont les échelons supplémentaires de la pyramide pour se rendre aux étapes de l’appartenance, de l’estime de soi et de l’accomplissement. Chacun de nous peut travailler à cette meilleure inclusion « simplement » en éliminant les préjugés inutiles et contre-productifs en société.

Ainsi, les individus devant composer avec une déficience intellectuelle seraient encore plus nombreux à être bien plus capables qu’on le pense en général. Capable de travailler, de bénévoler, d’entretenir un logis et d’y vivre dans le plaisir et la santé. Une plus grande autonomie de plusieurs de ces individus est très possible, et surtout souhaitable, afin qu’eux aussi viennent enrichir leur communauté, ne serait-ce que par leur façon de voir la vie et de goûter au moment présent.

C’est avec cette manière de voir les choses que le grand mouvement du Parrainage civique a été créé. La mission des différents organismes de parrainage du Québec est essentiellement de favoriser la participation sociale de ses membres ayant un handicap par le biais de jumelages d’amitié avec des citoyens bénévoles. L’organisme dans notre région demande une implication bénévole de trois heures par mois afin d’idéalement sortir de la maison pour faire des activités plaisantes pour les deux amis jumelés.

Au fil du temps, ce sont vraiment des relations d’égal à égal qui s’installent et qui apportent aux filleuls une nouvelle confiance en eux et en leurs capacités. Les derniers étages de la pyramide de Maslow peuvent ainsi se gravir et/ou se solidifier, et ce, même pour les parrains et marraines. Au final, on comprend facilement qu’avec le parrainage civique, c’est toute la communauté qui y gagne.

Si l’organisme existe et perdure, c’est d’ailleurs grâce au temps de ces précieux bénévoles. Alors, nous désirons ici les remercier chaudement pour leur engagement. Mille mercis à tous!

Julie Gosselin, responsable des communications
Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains