Alain Gagnon avait à peine 10 ans lorsqu’il a découvert le golf. Après avoir arpenté les neufs trous du parcours Le Valois pendant trois étés, il s’est fait offrir son premier emploi, soit laver les voiturettes et les bâtons.
« De 13 à 19 ans, j’ai travaillé au cub de golf en faisant toutes les petites jobs inimaginables. C’est pendant ces années qu’a été développé le deuxième neuf trous, celui qu’on appelle maintenant le parcours Le Renne. J’ai donc aussi travaillésur le terrain et sur les greens. Ces années m’ont fait découvrir l’envers de la médaille du golf parce qu’il faut se le dire, il y en a du travail derrière une saison de golf », se rappelle le « grand Al ».
Devenu adulte, Alain a cumulé les boulots comme journalier dans diverses usines d’Acton Vale jusqu’à ce que le professionnel du club valois, Serge Picard, lui offre une chance inespérée en l’engageant à titre d’assistant. Il a sauté sur cette occasion à pieds joints.
« C’est grâce à Serge que j’ai pu gagner ma vie dans le monde du golf. Il m’a donné ma chance et je l’ai saisie. Je n’ai jamais compté les heures au travail, autant à Acton Vale qu’à Saint-Majorique. Honnêtement, j’ai toujours travaillé comme si ces entreprises étaient les miennes. Et parfois au détriment de ma famille que je ne voyais pas beaucoup pendant l’été », mentionne-t-il.
Après quelques années au club d’Acton Vale, le golfeur est allé relever d’autres défis au Club de golf Le Drummond de Saint-Majorique. Sous sa gouverne, le parcours s’est amélioré et a grandi en notoriété.
« À l’époque, le propriétaire Michel Benoit a cru en moi et m’a laissé diriger. Sans dire qu’il m’a donné carte blanche, il m’a permis de mettre ma couleur. On a investi afin d’améliorer le terrain et j’ai fait beaucoup de marketing en fréquentant les 5 à 7, en plus de signer plusieurs tournois. On s’est remis sur la carte et les gens ont répondu présents », se remémore-t-il.
En 2017, l’entreprise a été rachetée par un groupe drummondvillois qui a décidé de ne plus retenir les services du directeur général.
Club de golf Miner
En novembre 2020, après avoir disputé une ronde au Club de golf Miner, Alain a discuté avec le directeur général du club granbyen, Daniel Bernard, du golf municipal granbyen, qui s’est montré intéressé à lui faire une place pour la saison 2021.
« Le monde du golf est bien petit. Quand Daniel a su que je n’étais plus dans le domaine du golf, il m’a fait une offre. Je dois avouer que j’ai bien réfléchi parce qu’avoir ses étés pour soi, c’est vraiment plaisant. Mais ce qu’il m’a proposé est parfait. Je ferai une trentaine d’heures par semaine afin d’effectuer les petits boulots quotidiens. Je ferai aussi partie de l’équipe d’entraîneurs puisque le Miner offre beaucoup de cours aux étudiants. C’est le poste parfait pour moi. J’ai essayé plusieurs emplois depuis trois ans et le service à la clientèle me manque vraiment beaucoup. Je suis donc très heureux de retourner à ma passion. De plus, l’horaire qu’on me propose me permettra de poursuivre mes leçons de golf au Club de golf l’Émeraude. Ce sera un été parfait pour moi », conclut le golfeur.