« L’armée canadienne est un client très important, surtout avec la production actuelle de masques à gaz LBM. Pour le reste de nos produits, certains contrats sont sur la glace, mais l’armée américaine continue d’être un joueur majeur pour nous », résume M. Ambeault.
Parmi les 345 employés d’AirBoss, une dizaine seulement ont dû être mis à pied temporairement.
« Ces employés pourront bien sûr être éligibles à une aide du gouvernement fédéral. Ce que je crains le plus, cependant, c’est l’absentéisme d’autres membres du personnel pour des raisons reliées au coronavirus. Il y a bien sûr des raisons de santé, mais d’autres hésitent à retourner au travail, car ils ont peur même si nous prenons toutes les précautions nécessaires en santé et en sécurité », atteste M. Ambeault.
En plus de restreindre l’accès aux visiteurs à ses bureaux d’Acton Vale, AirBoss a mis en place des mesures additionnelles au niveau du nettoyage et du ménage.
« Les employés désinfectent eux-mêmes leur poste de travail, en plus d’attendre que le collègue présent au quart précédent ait quitté son poste. On a créé plus d’aires de repos afin de limiter le nombre de personnes au même endroit et en même temps. On permet le télétravail là où c’est possible. Nous exigeons bien sûr que les employés qui ont voyagé récemment à l’étranger demeurent à la maison. Notre but est de réduire le risque au maximum. Tous doivent faire les efforts nécessaires pour atteindre cet objectif », soutient Yvan Ambeault.
Ce dernier approuve d’ailleurs l’approche adoptée par le gouvernement du Québec afin de réduire la propagation du coronavirus.
« Le gouvernement fait une belle job dans ce dossier. Les consignes sont sévères, mais nécessaires. Et tout est fait avec un grand souci de transparence. Malheureusement, quelques personnes nous critiquent, car l’entreprise demeure ouverte. Nos produits sont importants non seulement pour nos clients, mais aussi pour la société en général car on touche des marchés critiques comme par exemple la défense, l’agriculture et l’alimentation. Je crois au contraire qu’on doit se considérer chanceux de pouvoir offrir du travail dans le contexte difficile que nous connaissons aujourd’hui », conclut M. Ambeault.