Cependant, moins de 48 heures après, l’employeur a risposté en décrétant un lockout illimité, entré en vigueur à minuit, le 10 octobre.
Les travailleurs, représentés par l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES 800), dénoncent une décision précipitée et injustifiée après près d’un an de pourparlers.
La convention collective était échue depuis le 13 décembre 2024. Selon le syndicat, même après 23 rencontres et l’implication d’un médiateur du ministère du Travail depuis février, aucun compromis n’avait été trouvé concernant les articles majeurs en litige. Les discussions portaient sur les conditions de travail.
Face à cette impasse, les employés avaient choisi l’option modérée : une grève d’une journée, le 8 octobre, afin d’envoyer un message clair sans nuire durablement à l’entreprise. Cette journée de mobilisation avait d’ailleurs permis au nouveau directeur général, Samuel Akhavan, entré en fonction le 3 octobre, de s’asseoir pour la première fois à la table de négociation. Un geste que les travailleurs avaient pourtant accueilli comme un signe d’ouverture.
« Pour une organisation qui prône la transparence, le dialogue et le respect, on est vite passés aux mesures extrêmes. À sa première journée à la table, M. Akhavan a amené un fusil à une guerre d’épée », a déclaré Alexis Roy, représentant syndical de l’UES 800.
Le syndicat avait mentionné qu’aucune de ses demandes n’avait été acceptée et il a soutenu que l’employeur maintenait fermement ses propres revendications.
« Nous avons été surpris d’apprendre que nous serions mis en lockout illimité. Nous avions tout fait pour limiter les impacts de notre grève d’une journée. On est loin de la gratitude avec Beaulieu Canada », a témoigné Guy Boisvert, président de l’unité syndicale.