« Ce fut un travail de construction et de collaboration intense depuis les travaux commencés en janvier 2024, indique le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et député de Johnson, André Lamontagne. Ici, nous parlons d’une boussole, d’une recette pour atteindre les objectifs que nous espérons en matière de prospérité, d’innovation et de développement durable dans le secteur agricole. L’environnement d’affaires a beaucoup changé depuis quelques années et je crois que, par exemple, la durabilité est maintenant au centre de plusieurs de nos cibles à atteindre. »
Une politique dont les montants prévus semblent pourtant insuffisants, aux dires de l’Union des producteurs agricoles (UPA). « Plusieurs des recommandations du milieu agricole ont été retenues dans la Politique bioalimentaire 2025-2035, incluant une préoccupation prépondérante pour la compétitivité des entreprises, leur potentiel ainsi que leur adaptation continue aux nouvelles réalités économiques et climatiques. Les conditions gagnantes ne sont toutefois pas réunies en matière de financement compte tenu de l’ampleur des défis et des enjeux », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Ce à quoi le ministre Lamontagne réplique que le 1 G$ avancé est un montant de démarrage et garanti. « Cela n’exclut pas d’autres sources de financement comme le Fonds vert qui ne provient pas du MAPAQ ou des sommes qui viendront de la santé aussi. Le fédéral cofinance certaines parties également. Il faut comprendre que l’agriculture touche à plusieurs autres secteurs qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux. Les budgets ne sont pas illimités et seront révisés chaque année selon les volets, mais nous sommes confiants que nous allons dans la bonne direction. »
Des leviers comme l’accélération de l’adoption de nouvelles technologies, le soutien au virage numérique des entreprises, la stimulation d’investissements en recherche et l’accroissement de collaborations interministérielles espèrent aussi contribuer à l’atteinte des objectifs de la Politique bioalimentaire.
Un automne chargé
L’automne s’annonce chargé dans plusieurs dossiers gérés par le MAPAQ, confirme le ministre Lamontagne.
« Nous avons un plan de mise en œuvre en développement durable, de nouvelles réglementation en agrotourisme et plusieurs annonces à venir. »
Au moment d’écrire ces lignes, nous apprenons que le remaniement ministériel du gouvernement Legault qui sera annoncé aujourd’hui fera perdre à André Lamontagne de son poste de ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Le député de Johnson ne sera pas sur les rangs aux élections en 2026.