Ce patrimoine constitué de techniques ancestrales, de produits fabriqués par nos grand-mères et de cultures aujourd’hui quasi disparues font toutes partie des éléments qui seront mis en valeur lors de la journée Autour du lin, notre culture, notre histoire le 27 septembre, aux Argousiers Sainte-Christine.
Ce patrimoine constitué de techniques ancestrales, de produits fabriqués par nos grand-mères et de cultures aujourd’hui quasi disparues fait partie des éléments qui seront mis en valeur lors de la journée Autour du lin, notre culture, notre histoire le 27 septembre, aux Argousiers Sainte-Christine.
Véritable rassemblement de passionnés du lin, cette journée permettra aux gens de découvrir plusieurs utilisations de cette plante textile à la tige ligneuse que ce soit par le tissage ou par l’utilisation alimentaire. Car, bien au-delà de la fameuse graine de lin que l’on ajoute à nos smoothies et yogourts, le lin avait autrefois des utilisations beaucoup plus pratico-pratiques.
« Sur place, j’aurai une apicultrice qui utilise l’huile de lin mélangée avec de la térébenthine pour protéger ses ruches. Il y a aussi mon frère qui fera des démonstrations d’une technique japonaise de huilage de planche avec le lin. Et imaginez, nous aurons une dégustation de flax milk, du lait de lin, un breuvage qui existe toujours au Manitoba », signale Paule Ratté, qui possède sur son site une superficie de 550 mètres carrés de culture de lin, une production assez rare au Québec depuis les années 50. Auparavant, le lin était très cultivé au Québec, surtout de manière vivrière. Chaque personne avait sa petite parcelle de lin, mais après la Deuxième Guerre mondiale, l’Europe aurait repris le contrôle de ce textile.
Pour la journée du 27 septembre, de 10 h à 15 h, les visiteurs pourront rencontrer plusieurs artisans du lin, découvrir l’utilité du lin de multiples manières et en apprendre plus sur son histoire. « Nous aurons un kiosque avec Carole La Grenade, de Sainte-Christine, qui s’est penchée avec minutie sur l’histoire du lin dans la région et qui pourra en faire profiter les gens. Elle s’est entre autres intéressée à un mémoire d’Annie-Pier Blain de l’UQAM, déposé en 2024, Le lin créateur de valeur au Québec. »
Sur le site, Paule Ratté est très contente d’accueillir Janel Laplante, de la Ferme Améroquois, qui tentera de presser à froid des graines de lin pour voir ce qu’on peut réellement en tirer. « C’est assez dur de trouver de l’huile de lin au Québec, donc, nous voulons faire des tests. C’est véritablement un élément de notre biodiversité québécoise et la région d’Acton fait partie de cette histoire. La Corporation de développement de la rivière Noire (CRDN) sera aussi là pour nous montrer le résultat de sa confection de papier 100 % recyclé fabriqué avec de l’étoupe de lin, soit la fibre courte. C’est un savoir à partager et à découvrir, nous n’avons pas fini d’en apprendre sur le lin », conclut Mme Ratté, dont la récolte de lin sera envoyée en partie en Chine pour être filée.
