« C’est notre fils qui a constaté l’incendie, car il était debout à 4 h du matin pour se rendre à son travail. Mais à ce moment-là, le feu était déjà assez avancé », explique Audrey Guillemette. Malgré l’intervention des pompiers de Roxton Falls, le plastique de la serre chauffée de 32 x 84 pieds a complètement fondu, compromettant lourdement les récoltes à l’intérieur de la serre. « Cette production est fichue, car le plastique fondu est tombé directement sur les plants et le haut des plants a aussi séché à cause de la chaleur intense du feu », a rajouté Mme Guillemette. La serre chauffée contenait des plants de tomates, de poivrons, d’aubergines, de concombres et de gingembre. Les pertes en production sont estimées à près de 28 000 $, alors que les pertes matérielles sont de 80 000 $, à la suite de l’évaluation de l’expert en sinistre et de l’évaluateur de leurs assureurs. Seules les pertes matérielles sont assurables puisqu’il s’agit d’un problème électrique. De plus, la structure métallique de la serre sera récupérable.
Le couple, qui fournit des paniers de légumes à 80 membres et qui fréquente les marchés de Sainte-Christine, Racine et Granby, n’est pourtant pas sans ressource. « Nous avons bien sûr d’autres cultures dans deux autres serres, mais non chauffées. Pour compenser, nous achèterons aussi certains légumes à d’autres producteurs pour pouvoir continuer nos paniers et nos marchés publics. Notre serre chauffée nous permettait d’avoir des productions jusqu’à la fin octobre, c’est donc une perte quand même importante pour nous cette année. Mais nous avons tellement d’aide et d’appui depuis mardi dernier que nous nous sentons moins seuls dans cette épreuve. »
Les producteurs des Jardins du Lac ont reçu l’aide de nombreuses personnes pour procéder au nettoyage complet de la serre et arracher les plants abîmés. Le Projet Nourricier de SOS Dépannage-Moisson Granby fournira également des légumes à l’entreprise pour combler les manques laissés par la perte de leurs plants. « Nous allons repartir l’entreprise et passer par-dessus cette épreuve. Nous nous sentons tout de même solides », conclut la maraîchère.
