2 juillet 2025 - 07:00
Simon-Pierre Savard-Tremblay est aux oiseaux
Par : La Pensée de Bagot

Le système de gestion de l’offre régissant la production et les prix dans les secteurs du lait, des œufs et de la volaille est plus protégé que jamais depuis l’adoption du projet de loi C-202 par le Sénat canadien, selon le député Simon-Pierre Savard-Tremblay. Photo Pixabay

Par Philippe Lanoix-Meunier

Le projet de loi C-202, destiné à protéger le système de gestion de l’offre, a franchi une étape déterminante le 17 juin avec son adoption au Sénat, sans qu’aucun amendement n’y soit apporté. Déjà adopté par la Chambre des communes le 5 juin, ce projet de loi, piloté par le Bloc québécois, reçoit désormais l’appui des deux chambres.

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Pour Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe–Bagot–Acton, il s’agit d’un gain majeur pour l’agriculture, les régions et les travailleurs du secteur.

« C’est avec une immense joie que j’accueille l’adoption par le Sénat de notre projet de loi sur la gestion de l’offre, après cinq ans de bataille aux côtés de mon collègue Yves Perron, porte-parole en agriculture, et de nos agriculteurs. C’est une victoire historique qui permettra de garantir la pérennité de nos fermes et une agriculture à échelle humaine, chère aux Québécois. À l’aube de négociations économiques avec les États-Unis, il était urgent et primordial de fermer la porte à toutes futures brèches, et nous avons tenu parole », a déclaré le député.

Comprendre la gestion de l’offre

Ce système canadien de régulation agricole vise à stabiliser la production et les prix dans les secteurs du lait, des œufs et de la volaille. Il repose sur l’attribution de quotas de production aux producteurs et sur des barrières tarifaires limitant les importations au-delà de seuils prédéfinis.

En évitant la surproduction, la gestion de l’offre permet aux producteurs de conserver des revenus stables, tout en maintenant des prix relativement stables pour les consommateurs. Le système réduit aussi le recours aux subventions publiques.

Ses partisans y voient une garantie de sécurité alimentaire et un outil de préservation du modèle agricole familial. Ses critiques, en revanche, soutiennent qu’il freine la concurrence et gonfle artificiellement les prix à la consommation.

Un enjeu dans la renégociation de l’ACEUM

Malgré cette victoire pour le Bloc, l’avenir de la gestion de l’offre pourrait être de nouveau remis en cause prochainement. L’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), signé en 2020, doit être renégocié en 2026, mais la pression américaine pourrait accélérer l’échéancier.

Les tensions actuelles liées aux tarifs imposés par Donald Trump sur l’acier, l’aluminium et l’automobile risquent de dominer les discussions. Le président américain a déjà lié ces questions à des enjeux de sécurité nationale, d’immigration ainsi qu’à la lutte contre le trafic de fentanyl en provenance du Canada.

À la Défense

Le député de Saint-Hyacinthe–Bagot–Acton a eu droit à une promotion, se voyant attribuer le dossier de la défense nationale, en plus de conserver celui du commerce international, par son chef Yves-François Blanchet, en marge du caucus bloquiste, le 7 mai.

En cette qualité, il siégera donc au Comité permanent de la défense nationale, en plus du Comité permanent du commerce international. Il garde également son siège au Groupe interparlementaire Canada–États-Unis, en plus de se joindre à Association parlementaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Il était d’ailleurs présent à la session de printemps de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN qui avait lieu à Dayton, en Ohio, à la fin mai. Il représentait ainsi le Bloc québécois au sein de la délégation canadienne. Pour l’occasion, les différentes délégations ont notamment pu échanger sur les enjeux de sécurité, d’économie et de défense.

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