28 mai 2025 - 07:00
Acton Vale et Roxton Falls
Les deux jours grève au CPE La Douce Couvée ont porté fruit
Par : Adaée Beaulieu

Les employées syndiquées des installation de Roxton Falls et d’Acton Vale du CPE La Douce Couvée étaient en grève le 20 mai. Ce moyen de pression a permis de faire avancer les négociations. Photo gracieuseté

Les deux jours de grève des employées syndiquées des deux installations du CPE La Douce Couvée, à Acton Vale et à Roxton Falls, les 20 et 21 mai, ont permis un déblocage dans les négociations avec la direction concernant l’organisation du travail prévu dans la convention collective locale échue depuis un peu plus de deux ans.

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Le piquetage a eu lieu de 8 h à midi le 20 mai, à l’installation de Roxton Falls, et le 21 mai à celle d’Acton Vale. Deux autres journées de grève étaient prévues les 22 et 23 mai, mais afin de montrer leur collaboration, les employées ont décidé de cesser leur moyen de pression et de retourner travailler. Au départ, six autres jours de grève étaient en réserve si les négociations achoppaient.

« Même si notre syndicat a réglé la négociation nationale, c’est au niveau local que les négociations achoppent. L’employeur nous a fait une offre finale qui a été rejetée à plus de 90 % par les travailleuses du CPE. C’est à la même hauteur que les membres du syndicat ont voté pour un mandat de grève de 10 jours », avait expliqué, avant les jours de grève, Angéla Thibodeau, présidente locale du Syndicat québécois des employées et employés de service affilié à la FTQ (SQEES-FTQ), et agente de conformité à l’installation d’Acton Vale.

On se souviendra que les employées syndiquées des deux installations avaient été en grève pendant trois jours en décembre 2024 dans le cadre des négociations nationales. C’est que le CPE fait partie des 15 unités d’accréditation en CPE membre du SQEES-FTQ qui s’étaient dotées de mandats de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Ces mandats avaient été appuyés à plus de 90 % et touchaient 500 travailleuses et travailleurs en CPE. Ce moyen de pression avait mené à une entente avec le gouvernement en décembre et à sa signature en février. Les salaires avaient notamment été bonifiés de 17,4% sur 5 ans.

Les employées syndiquées du CPE La Douce Couvée n’avaient toutefois pas terminé leurs négociations localement. « Pour l’instant, la négociation est en conciliation. Nous déplorons cependant que la partie patronale revienne à la table avec les mêmes positions, celles au cœur de la négociation, qui ont été rejetées par une très forte majorité de travailleuses du CPE. Les travailleuses désirent maintenir un horaire viable et garder le statu quo du temps de programmation, notamment pour le suivi des plans d’intervention auprès des enfants à besoins particuliers », avait mentionné Carolyne Côté-Couture, vice-présidente du syndicat local et œuvrant à l’installation de Roxton Falls, avant que les discussions prennent un tournant plus positif.

Il y a un peu plus de trois ans, une grève de plus de 10 jours pour les mêmes raisons avait mené à l’obtention du statu quo et à une médiation en relations de travail. Elles étaient toutefois à nouveau devenues tendues. La direction désirait que les éducatrices n’aient plus de temps de programmation d’une heure par semaine l’été. Elle souhaite aussi que les horaires soient modulables pour éviter le temps supplémentaire.

Au premier jour de grève, une employée avait déploré que toutes les tâches connexes qui s’ajoutaient au travail régulier des éducatrices étaient plus importantes qu’il y a quelques années et ne permettaient plus d’offrir la même qualité éducative s’il n’y a plus de temps de programmation l’été. Elle avait confié qu’à l’installation de Roxton Falls, les éducatrices devaient notamment faire le service des repas aux enfants depuis un an, car la direction était incapable de trouver une cuisinière et s’était donc tournée vers un traiteur.

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