Organisé par la Chambre de commerce de la région d’Acton, le débat comprenait six questions qui provenaient des médias locaux et des gens d’affaires, en plus d’une période de questions du public qui avait été préparée à l’avance.
Sur la guerre commerciale qui se joue avec les États-Unis, les trois candidats ont réitéré leur appui indéfectible à l’égard des entrepreneurs de la région d’Acton. « Je veux vraiment prendre le temps de rencontrer les gens d’affaires de la région et d’entendre leurs besoins afin d’amener leurs demandes à la Chambre des communes si je suis élue », a indiqué la candidate libérale Mélanie Bédard, qui s’est dite « à l’écoute » à de nombreuses reprises durant la soirée.
Le candidat conservateur Gaëtan Deschênes, quant à lui, a affirmé qu’il ne peut rien promettre pour le moment, car même au Parlement, il ne sera qu’un simple député élu. « Cependant, je peux me battre [pour les entrepreneurs d’ici].» Le débat s’est un peu enflammé lorsque Simon-Pierre Savard-Tremblay, du Bloc québécois, a mis sur la table l’idée de forcer Postes Canada à offrir des tarifs réduits aux petits entrepreneurs, une idée rejetée par les deux autres candidats en raison du déficit déjà élevé de la société d’État.
Pipeline et agriculture
C’est l’idée d’un pipeline qui pourrait éventuellement traverser le Québec qui a le plus alimenter le débat entre les candidats, alors que M. Deschênes s’est dit favorable à un corridor énergétique d’est en ouest afin de protéger l’indépendance du Canada côté énergie et afin « d’avoir du nouvel argent qui rentre dans les coffres ». Des idées auxquelles s’est opposé le bloquiste qui s’est dit « intraitable en ce qui a trait à la protection du fleuve Saint-Laurent ».
L’agriculture, l’accès aux terres et la relève agricole ont occupé un bon pan des discussions de la soirée. Malheureusement, le candidat conservateur a redit plusieurs fois qu’il était novice dans ces dossiers, ce qui ressortait de ses interventions parfois boiteuses sur le sujet.
« Je me suis alliée à une productrice agricole dans mon porte à porte en région rurale et j’ai demandé de l’aide à l’ancienne ministre de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau. Cela m’a très bien servie pour entamer la discussion avec plusieurs producteurs agricoles. Et je le répète, Mark Carney est l’homme de la situation, celui qui va être là pour nous aider à traverser ces crises », a ajouté Mme Bédard.
M. Savard-Tremblay a, de son côté, démontré encore une fois sa maîtrise des dossiers, refilant même au passage quelques idées qui ont plu aux deux autres candidats.