C’est ce qu’a confirmé Jean-Marie-Laplante, président de la Coopérative de santé, appelé à réagir à la sortie publique d’une citoyenne d’Acton Vale, Émilie Favreau, qui a dû faire 813 appels pendant cinq semaines avant d’obtenir finalement un rendez-vous à cette clinique avec sa médecin de famille qui revenait de son congé de maternité. « Il y a une fois où j’ai parlé à la secrétaire en larmes. Elle a fait tout pour m’aider, mais les ressources n’étaient pas disponibles », a raconté Mme Favreau qui a souligné ne pas vouloir dénigrer la clinique.
Ayant des problèmes de santé mentale et ayant déjà rencontré des médecins qui ne l’avaient pas prise au sérieux, elle a préféré attendre le retour de sa médecin de famille avec qui elle a établi un bon lien de confiance. Elle a donc appelé une première fois le 10 septembre et elle s’est faite confirmer que sa médecin était de retour, mais qu’elle devait rappeler le lundi suivant à une heure précise. Le 16 septembre, elle a donc composé le numéro de téléphone de la clinique 353 fois sans succès et le lundi suivant environ 200 fois avec le même résultat. C’est finalement le 14 octobre qu’elle a obtenu un rendez-vous pour le 21 octobre.
M. Laplante n’a pas voulu commenter ce cas spécifique. Il a toutefois mentionné qu’une importante amélioration serait apportée prochainement. « Quand il y a un problème, nous trouvons une solution », a-t-il déclaré. La clinique répartira donc les moments pour recevoir les appels pour les rendez-vous sur plusieurs jours de la semaine, selon les médecins. Actuellement, les rendez-vous avec tous les médecins peuvent seulement être pris les lundis. « Ça permettra aux patients d’avoir la ligne plus rapidement », a-t-il mentionné.
Il a néanmoins tenu à souligner que les médecins de famille qui avaient été en congé de maternité effectuaient un retour progressif jusqu’en novembre. Ils ne pouvaient donc pas voir leurs 700 à 1000 patients rapidement. D’ailleurs, ce sont les autres médecins qui ont pris la relève en leur absence en plus de se répartir les 1500 patients du médecin en préretraite. De plus, ce sont seulement quelques patients orphelins qui ont pu être pris en charge alors que l’objectif était de 500 pour 2024.
« Je suis beaucoup plus optimiste pour la fin de 2024 et l’année 2025 », a conclu M. Laplante. La clinique comptera alors sur neuf médecins et une infirmière praticienne spécialisée.
Il encourage néanmoins les patients à devenir membre afin de s’assurer que la clinique a les ressources financières nécessaires. Ses revenus sont assurés par les cotisations des membres et les revenus de location des locaux aux médecins. Actuellement, le nombre de membres se maintient avec environ un peu plus de 2500, mais la clinique en souhaitrait davantage.