Le moment charnière de sa saison estivale a été, selon lui, sa participation à la conférence annuelle des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) de l’Agriculture à Whitehorse, au Yukon, du 17 au 19 juillet. Les ministres de l’Agriculture ont discuté de plusieurs domaines d’intérêt pour les secteurs agricole et agroalimentaire au Canada. « C’est toujours agréable de rencontrer les collègues d’autres provinces. Le reste de l’été, j’en ai aussi profité pour rencontrer plusieurs producteurs dans des activités et des événements en Gaspésie, dans Brome-Missisquoi, à Saint-Hyacinthe et en Montérégie. J’ai rencontré au moins une dizaine d’entrepreneurs agricoles. J’adore rencontrer les producteurs, en apprendre plus grâce à eux. J’admire vraiment leur travail acharné. Présentement, ceux-ci sont réellement concentrés sur leur travail. Vous savez, au Québec, il n’y a pas qu’une agriculture. Oui, plusieurs enjeux ont été mis de l’avant ces derniers mois, mais avec une série de mesures d’allègements annoncés en juin, je crois que nous avons répondu aux attentes des agriculteurs », estime André Lamontagne.
Parmi les mesures en question, une aide supplémentaire de 200 M$ a été annoncée afin de contrer les changements climatiques et les épisodes plus fréquents de fluctuations météo. Aussi, des bonifications au programme destiné à amortir la hausse des taux d’intérêt, particulièrement pour les jeunes de la relève, et des allègements réglementaires dans 14 mesures étaient au rendez-vous, question de réduire les charges administratives des producteurs. « Toutes les mesures mises en place prouvent la place centrale que nous accordons à l’agriculture au Québec. Il faut aussi comprendre que les difficultés météorologiques de l’été 2023 ont été majeures. Quand nos producteurs ont la météo de leur côté, leur travail est vraiment facilité. Cependant, maintenant, notre travail est de mettre en œuvre toutes ces mesures de soutien et d’allègement et de coordonner le tout avec un suivi serré. »
Afin d’aider encore plus les producteurs, la politique bioalimentaire au Québec devra être renouvelée et revue de fond en comble, d’ici le printemps 2025. Un dossier qui occupera énormément le ministre Lamontagne au courant des prochains mois. Parmi les autres dossiers chauds de la saison parlementaire automnale, le ministre évoque une consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles qui se tiendra à la fin de l’automne et un projet de loi afin d’actualiser certains règlements en lien avec la santé animale.
Pour ce qui est des travailleurs étrangers temporaires (TET) en agriculture, aucun moratoire n’est prévu quant à leur venue dans les entreprises agricoles, même si Québec vient de décrèter un moratoire de six mois sur le programme des travailleurs étrangers temporaires à bas salaire dans la région de Montréal. « Pour ce qui est des TET en agriculture, on ne touche à rien. Nous n’allons pas venir mettre à mal cette chaîne d’approvisionnement essentielle au Québec, car ces travailleurs y sont pour une grande partie dans tout ce qui est transformé dans notre province », précise M. Lamontagne.
Dynamisme en région
Le député de Johnson souligne égalementles efforts constants de la MRC d’Acton qui « a vraiment mis le cap sur son territoire agricole et sur ses producteurs » comme en témoigne la Route des cultivateurs. « La région est extrêmement dynamique sur le plan agricole et la MRC accompagne très bien les producteurs. Son engagement est toujours au rendez-vous et cela génère de belles retombées pour le secteur agricole dans la région. »